Charlotte - Deuxième vie

Jeudi 16 octobre 4 16 /10 /Oct 17:30
Mes yeux s'ouvrirent péniblement ... Enfin un oeil seulement ... L'autre était enfoui sous un épais bandage qui me couvrait la moitié du visage.

Tout le reste de mon corps semblait être déchiqueté, me faisait mal ...

Même si l'endroit ne ressemblait pas à un hôpital, j'étais entourée de tout l'appareillage complexe d'une salle de soins.

Que s'était-il passé depuis ?

Mes deux bras étaient plâtrés, tout comme mes deux chevilles, comme si ma tortionnaire s'était acharnée pour me les fracturer après ma perte de connaissance. Ma bouche était tuméfiée. Tout mon tronc était bandé. Des plaques d'ecchymoses tapissaient ma peau restée à l'air. Mais à part ça, j'étais dénudée ce qui me convainquit définitivement que je n'étais pas dans un hôpital. Dans un hôpital, j'aurais été revêtue d'une blouse. Là, juste un drap me couvrit les jambes jusqu'en haut des cuisses.

Pourquoi suis-je ici ?

Pourquoi m'a-t-on laissé encore en vie ?

Pourquoi celle qui m'a massacrée n'a-t-elle pas achevé le travail ?

Pourquoi ne m'a-t-on pas délivré de mon calvaire en prenant ma vie ?

Pourquoi me prolongeait-on inutilement mon agonie ?

La réponse a tout cela n'était-elle pas que justement c'est cette agonie qu'on voulait de moi ?

Ma mort ne servait peut-être à rien sauf à moi mais qui suis-je pour qu'on satisfasse mon besoin d'en finir ?

Une simple prostituée ... C'est tout ce qu'on daigne me laisser être et rien d'autre ... Même pas d'être un cadavre ...
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Mardi 14 octobre 2 14 /10 /Oct 11:57
Après plusieurs minutes de préparation, j'étais prête ...

Enfin ... "Prête" est un bien grand mot ...

Mon string me rentrait dans les fesses, cisaillant ma fente intime mais j'en oubliais jusqu'à même l'existence. Je venais juste de mesurer l'immensité de la peur panique qui m'avait saisie depuis quelques jours ... Je mesurais juste que j'étais trop âgée pour ce monde de jeunesse, trop faible au milieu de mes adversaires, monstres de compétition. Je vais me faire juste massacrer et mon esprit en paniquait jusqu'à se détraquer. Juste me faire massacrer pour quelques oripeaux de billets de banque.

Je m'assis, tétanisée, incapable de bouger ...

Lasse d'attendre sans doute, ma jeune préparatrice revint pour me tirer de force hors de la guérite. La foule en délire hurla son bonheur devant la promesse de sang enfin tenue. La petite noire trappue me hissa sur le ring, une immense bassine en caoutchouc remplie d'eau ...

Mon adversaire, les mains sur les hanches, hilare se tenait debout devant moi qui glissais pour m'étaler par terre. Un immense éclat de rire accueillit ma performance. Je me relevais et réussit tant bien que mal à rester debout sur la surface glissante. Je mimais une ridicule pose de boxeur en levant les bras devant mon visage.

Je ne me souvins que vaguement de la première salve : elle se rua sur moi et me bourrina de coups de poings qui m'atteignirent la poitrine, le ventre. Elle s'acharnait sur moi alors que j'étais déjà à terre, cherchant à protéger mon frêle corps de ses coups.

Puis vint une brutale pause ... Je sortis mon visage de mes mains ... Mon corps s'était couvert d'ecchymoses en quelques secondes ... Elle s'était écartée de moi pour me laisser me relever. Trop facile. Aussitôt que je l'ai fait, elle se rua sur moi pour me saisir à la hanche mais l'huile sur mon corps la fit rater sa prise. Je lui glissais entre les doigts pour m'étaler à nouveau par terre ...

Je me relevais à nouveau mais pour ne plus l'affronter cette fois-ci ... Paniquée, je cherchait à fuir pour sortir de la zone de combat. Mais c'était inutile : les spectateurs inlassablement me repoussaient au milieu du ring. Mon adversaire me décocha un terrible coup de poing qui m'atteignit la poitrine. Je ressentis une terrible douleur qui me paralysa le cerveau autant que le reste du corps. Je me suis retrouvée assise par terre, le souffle coupé, incapable du moindre mouvement.

Mes yeux étaient la seule partie de mon corps en état de marche : je la vis fondre sur moi sans que je ne puisse esquisser le moindre mouvement.

Je hurlais sans discontinuer, sans même m'en rendre compte, sous l'effet de la terreur.

La noire m'attrapa et tira sur l'élastique de mon string, seule prise possible de mon corps huilé, pour me relever et m'achever en corps à corps. L'élastique cassa net et le reste de mon string resta entre les mains de mon adversaire qui le brandit comme un trophée, acclamée par la foule en délire.

J'étais affolée, incapable d'exprimer une quelconque pudeur en me retrouvant entièrement nue. Je réussis enfin à me relever pour tenter de fuir à nouveau mais des mains me repoussaient encore une fois au milieu du ring. Je sentis une main m'arracher une touffe de poils du pubis ce qui me fit hurler de plus belle ... Mon desarroi ne semblait pas émouvoir mon adversaire qui bondit sur moi comme une lionne. Ses cuisses puissantes entourèrent mes hanches graciles, les enserrant comme dans un étau. Elle me chevaucha comme une jument tandis que je perdais mon souffle. Je m'affaissais brutalement sous son poids pour me retrouver ventre à terre.

Elle continua à me bourriner de coups de poings ... Je pleurais, gémissais, suppliais pour qu'on m'épargne mais ma détresse ne faisait qu'attiser la haine de mon adversaire et de la foule.

Puis elle se releva pour me saisir mes cheveux tirés en queue de cheval et me trainer, toujours à terre autour du ring pour m'exhiber à la populace ... Je sentais les crachats qui me couvrirent le visage, le corps.

Puis en me tirant toujours par les cheveux, elle me releva et me décocha un ultime coup de poing ...

Je sentis ma pommette éclater, juste avant de m'évanouir, le sang coulant sur mon menton ...

Je ne vis plus rien de la suite ... Je compris juste avant de sombrer dans l'inconscience que le combat était terminé au grand dam du public.

Tout cela n'avait même pas duré cinq minutes ...
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Lundi 13 octobre 1 13 /10 /Oct 17:42
Dans le RER qui nous conduisait et produisait son caractéristique de claquement saccadé, nous n'échangions pas un mot, Abdou et moi.

Au fur et à mesure que nous nous approchions, nous sentions la tension monter progressivement. J'étais conduite à l'abattoir en n'ayant jamais été aussi sexy de ma vie. Je ne me suis jamais sentie aussi belle, aussi désirable ... Et je l'étais d'autant plus que j'étais conduite par un jeune caïd qu'inconsciemment, on sentait être mon propriétaire : c'est comme s'il tenait une laisse invisible qui était attachée à mon cou pour m'emmener à l'enclos. Le trophée excite ...

Je le voyais aux regards des autres voyageurs avides, envieux, excités ...

Nous étions enfin arrivés sur le lieu où s'écouleraient vraisemblablement les dernières secondes de ma vie ...

Rien à l'extérieur ne laissait présager de l'activité qui se déroulerait dans ce vieux hangar désaffecté. Tout était froid, sombre, humide, vide ...

Une fois à l'intérieur, nous étions baignés dans une marmite bouillante, surchauffée, inondée de monde. Les gens étaient hostiles, vociferants, assoiffés de sang ... Des vigiles contenaient péniblement la foule prête à étriper la proie blanche, la seule l'appris-je plus tard, pour que nous puissions nous frayer un passage. Ca me rappelait de sales souvenirs ... Un certain soir dans l'appartement de Kassim ...

Nous arrivâmes devant ce petit caïd adolescent que j'ai eu l'occasion d'avoir comme élève, ridiculement accoutré d'un manteau de fourrure, toutes dents dorées dehors :

- Aaahhh ... Voilà la plus belle ... Bonsoir Mademoiselle Gauthier !
- Bonsoir Malik ...
- Je vois que tu es toujours aussi bandante Charlotte ...

Je baissais les yeux, gênée ...

Ses paroles exprimaient la chaleur, son regard exprimait le froid. Celui-là était bien moins tiraillé qu'Abdou à mon égard. Il apostropha une noire qui passait à proximité :

- Ho ! Pétasse ! Oui, toi là ... Tu emmènes ma Charlotte se préparer. Attention, si tu la cognes ... je te tue.

L'ordre était violent, dur et ne souffrait d'aucune contestation même si la petite noire trappue se rebella ... Juste pour la forme ...

La petite noire saisit agressivement mon poignet et me tira vers une petite guérite à l'écart, tandis que Malik entoura les épaules d'Abdou en l'invitant à s'installer ...

- Mon ami ... Comment vas-tu ?

Elle me poussa à l'intérieur en m'aboyant au visage :

- Écoute-moi bien sale pute enfarinée, tu suis bien ce que je te dit ... Je ne me répéterai pas ... La prochaine fois, je ne serai plus ta boniche.

Une grande noire à l'allure juvénile était déjà installée sur la coiffeuse dans la guérite. Elle avait les muscles saillants, façonnés par des années de muscu. Elle eut un rictus en me voyant frêle et menue :

- C'est toi que je vais défoncer ce soir ?
- ...
- Oui, c'est toi ... Tu vas pleurer salope !

Je sentis mes jambes se dérober : elle m'intimidait déjà avec sa musculature digne d'Arnold Schwarzenegger et sa violente diatribe à mon intention. Elle était nue à l'exception d'un très fin string noir qui se confondait avec le sombre de sa peau. Ses tétons bruns étaient érigés fièrement aux sommets de deux seins qui faisaient plus penser à des pectoraux mâles qu'autre chose.

La petite noire trappue, chargée de ma préparation sans se soucier de mon malaise me débarrassa de ma robe de soirée en dessous de laquelle, j'étais nue ... Ma future adversaire éclata de rire :

- Ooohhh elle s'est fait toute belle ... Ca va être un plaisir de t'arracher la touffe, sale pute blanche.

Elle sortit de la guérite en prenant soin de me bousculer ... Je faillis m'étaler ... La petite noire trapue resta imperturbable à ma peur. Elle me jeta un string rouge au visage.

- Tu enlèves tes pompes de pute, tu mets ça, tu t'enduis le corps d'huile et tu montes sur le ring. C'est tout. C'est simple. C'est compris ?
- Ou ... Oui

Elle sortit, me laissant seule ...
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Lundi 8 septembre 1 08 /09 /Sep 16:24
Les trois jours furent passés à être enfermée volontairement dans cette cave à disputer ma nourriture avec les rats. Mais les rats étaient bien moins dangereux que les êtres humains aussi je pouvais me sentir relativement en sécurité.

Abdou passa le plus clair de son temps à me tenir compagnie dans cette ambiance infectée par le confinement et l'enfermement. Il devait être sincèrement être amoureux de moi si j'en juge par sa sollicitude, même si, quelque fois, sa violence mysogine ressurgissait ... Du fait de l'impossibilité pour moi d'accéder au monde extérieur, sa servitude à mon égard était des plus touchantes : il m'apportait à manger, évacuait ma saleté, parfois même m'aidait dans ma toilette avec un plaisir non forcé.

Je le voyais simplement émerveillé de me regarder, de me toucher, de me tenir compagnie ... Il en avait sans doute rêvé longtemps et, maintenant que je suis là, tout à lui, il s'imaginait être touché par la grâce. Le moindre de mes gestes ou même ma simple présence semblaient être un émerveillement pour lui.

En témoigne, cette petite scène extrêmement gênante pour moi : après avoir attendu vainement qu'il me laisse seule faire ma toilette, je dus faire mes besoins devant lui, vulgairement assise sur un seau, les cuisses écartées dans une position salement impudique. Ni les bruits intempestifs et inconvenants, ni l'odeur de mes excréments ne semblait pouvoir perturber sa béatitude. Ca semblait même, fait extraordinaire, renforcer l'icône qui me représentait dans son esprit alors même que n'importe quel autre homme aurait déjà été définitivement dégoûté de voir une femme dans cette situation ...

Ensuite, il m'observa avec autant d'émerveillement me toiletter les parties intimes. Et c'est seulement après que j'en aie terminé et me sois drapée dans une couverture, qu'il se leva avec entrain pour aller vider mon sommaire pot de chambre à l'extérieur, nullement dégoûté. Cette situation se répéta plusieurs fois sans que je n'ose jamais lui demander de disposer d'une intimité propre pour cela. D'une part, j'avais peur de l'énerver mais d'autre part, mon caractère, quelque peu mère-poule, préfèrera toujours le sourire de l'émerveillement d'un enfant à d'autres considérations auxquelles on peut s'accomoder.

Autrement, nous passions l'essentiel de notre temps à faire l'amour, comme si nous rattrapions le temps perdu ... Et moi, j'étais heureuse ... Pour peu de temps mais heureuse. En même temps, l'échéance de mon premier catfight approchant, des vagues de paniques me saisirent. Tellement douloureuses que pour me soulager temporairement, j'avais besoin qu'Abdou me fasse l'amour encore et encore ... Pour m'ouvrir le corps, pour expulser la peur à coup d'orgasmes ... Encore des orgasmes ... Encore ... Encore ... Son pénis avait exploré tout ce que mon corps comportait d'orifices. Mon clitoris avait gonflé de volume en permanence à force d'avoir été sucé, mordillé. L'excitation d'Abdou ne faiblissait jamais. Il me voulait entière pour le peu de temps que je lui appartenais ...

Car nous savions sans nous le dire qu'il me perdrait définitivement dès que je mettrais un pied dans le monde de Malik à qui j'étais promise. Oui, car je n'étais qu'une marchandise qu'on s'échangeait au gré des intérêts de chacun. Je n'avais rien à y objecter, rien à faire mis à part obéir et entretenir mon corps pour toujours être baisable à chaque instant. Quand je pense que j'avais eu l'illusion de pouvoir être un être humain un jour ... Prof ! Quelle blague ! La prof blanche, qui avait le malheur d'être désirable, de faible caractère et sans défense n'était qu'un trophée qui faisait l'objet d'une atroce lutte à mort entre les hommes ... Chaque gagnant de ce trophée avait fait d'elle sa chose, s'était servie d'elle pour assouvir ses pires instincts avant que d'autres prétendants ne force celui-ci à la remettre en jeu. Et c'est le cycle permanent de ma vie.

Cette prise de conscience n'est pas la première de ce type mais elle était toujours aussi douloureuse à vivre ...

Le samedi, juste avant le départ pour la banlieue sud, je fus prise d'une brusque crise de tétanie qu'Abdou dut calmer à coups de gifles ...

- Reprends-toi, femme ... Ce n'est plus le moment de flancher ...

Je me remis au bout de longues minutes ...

Le train d'inquiétude voyagea entre nos regards respectifs. Plus aucun de nous n'osait prononcer la moindre parole. Nous étions tendus, proche de l'explosion de panique : lui de me perdre et moi de perdre la vie. Mais comme il a dit, à juste titre, ce n'est plus le moment de reculer.

Je me maquillais essentiellement pour masquer les rougeurs provoquées par les coups d'Abdou. Puis j'enfilais la tenue qu'il m'avait dégottée : une robe longue de soirée échancrée qui laissait mon dos et la naissance de ma poitrine nus ainsi qu'une paire de sandales à talons du plus bel effet. Ce n'était pas pour mon premier combat à proprement parler m'a-t-il dit mais pour la parade précédente qui portait le doux nom de "Défilé des Putes" : c'était tout simplement entrer dans le lieu de combat en passant au milieu de la foule pour l'exciter.

Abdou me couvrit les épaules de son long manteau miteux, toujours pour cacher mon corps aux regards des autres avant de sortir ...

Je pris une forte inspiration ...
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Jeudi 28 août 4 28 /08 /Août 16:02

Je haletais toujours autant de douleur que des efforts fournis pendant qu'Abdou me violait ...

- Vous vous souvenez de Malik ?
- Je crois que c'est un de mes anciens élèves. Il était en seconde non ?
- C'est ça ... Il a abandonné l'école ... Il a déménagé dans la zone sud pour faire son business.
- Son business ? Mais il ne doit avoir que 17 ans !
- Ouais mais il a trouvé son créneau. Il se fait un fric pas possible ...
- C'est quoi ? Du deal encore ? Du proxénétisme ?
- Non non, ça c'est le business de Kassim et le moindre concurrent ne survit pas assez longtemps en région parisienne ...
- Ok et alors ?
- Son truc c'est organiser des combats de ... filles ...
- De filles ?!!!
- Ouais ... de filles, de femmes ... Ca s'appelle un catfight ... Les gens payent très cher pour voir des nanas sexy se battre entre elles ...
- Et c'est ce plan que tu m'as trouvé ? Que je me batte contre d'autres filles ?
- Ben, c'est le seul truc que j'ai trouvé et qui ne soit pas lié à Kassim.
- Ce n'est pas possible Abdou ! Malik n'a que 17 ans merde !
- Bah oui mais c'est un businessman né et il a le soutien de gros bonnets ... Il leur rapporte ... C'est pour ça que je vous dit que ce n'est pas pour vous.

Je pâlis mais réussit à rester maître de mes émotions ...

- Et c'est payé combien ?
- Vous avez entendu ce que je vous ai dit ? Ce n'est pas pour vous ...
- Combien ?
- 500 euros à chaque combat ...
- A chaque combat ? C'est énorme ...
- Oui mais ...
- Tu sais bien qu'il me les faut. Si j'en fais une fois par semaine ...
- Voilà le problème, Mademoiselle Gauthier : vous ne tiendrez jamais ce rythme. Les pitt-bulls sont des agneaux à côté des autres filles : elles sont entraînées, dopées, plus jeunes, dix-huit ans maximum ... Après, elles sont trop amochées ... Elles finissent juste camées ou putes ailleurs ...
- C'est un peu ce qui m'attend de toutes manières, non ?
- Non, vous, vous allez crever ... Dès la première fois ... C'est tout.

Je réfléchis à toute vitesse en murmurant en boucle ... "Putain ... Putain ...".

- Non, Mademoiselle Gauthier ... Plus j'y réfléchis, plus je pense que c'est une mauvaise idée
- Mais tu n'as rien d'autre à me proposer ...
- Non mais ...
- Même tapiner est devenu impossible pour moi ... Alors ... Ca veut dire que c'est ça ou rien. Je suis obligée de le faire ...
- Vous allez vous faire massacrer ...
- Les clodos de Paris me massacrent déjà à la moindre occasion alors ... Autant que ça me rapporte ...
- Putain, vous êtes vraiment tarée.

Abdou était à court d'arguments pour me dissuader ...

- Et ça fonctionne comment un combat de filles ?
- Il n'y a aucune règle ... Les filles se tapent dessus à mains nues par n'importe quel moyen jusqu'à ce que l'une d'elles soit KO. Ca se passe dans l'eau ou la boue et vous combattez en string seulement ...

J'avalais difficilement ma salive ... Je me levais puis marchais en rond d'anxiété brutale ...

- Tu dis que Malik est d'accord pour me faire participer ... même si je n'ai pas le niveau ?
- Ouais, il ne peut rien me refuser ... Je l'ai défendu contre la caillera à l'époque ... En plus, il fantasmait sur vous aussi comme nous tous ...
- D'accord je vois ...
- Il sera content ne serait-ce que de vous revoir ...
- Putain ... Comme d'hab', vous n'avez aucune considération pour les femmes ... Juste comme jouet ou trou à foutre ...

Abdou durcit son regard.

- Qu'est-ce que tu crois ? C'est le système, Charlie ... C'est comme ça. Fallait pas y entrer. Je t'avais prévenue à l'époque. Non, toi, tu voulais juste te camer et rien d'autre ...
- Ok, ok ... Je m'excuse ...

Il sembla regretter aussitôt son agressivité impulsive.

- Bon, si vous êtes toujours décidée, Malik peut organiser un combat samedi soir ... Ca vous laisse trois jour pour réfléchir ... Mais je vous supplie de ne pas y aller ...
- Non, non ... C'est tout réfléchi ... Et je fais quoi en attendant ?
- Vous pouvez rester ici ... Je vais essayer de tenir mes potes éloignés d'ici. Après samedi, vous aurez de quoi vous payer un hôtel ...
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Jeudi 21 août 4 21 /08 /Août 14:30
La journée fut passée donc à me laver, à me raser, à m'épiler, à me coiffer, à me maquiller. Ces choses naturelles chez une femme mais qui deviennent vite extrêmement compliquées quand on a auparavant vécu dans la rue à charrier la crasse, quand on est obligée de se débrouiller dans un cagibi tout en se forçant à rester discrète pour ne pas rameuter les loups à l'extérieur ...

A la fin de la journée, j'étais enfin redevenue une femme présentable, voire désirable ... Mon corps était redevenu glabre à part le minuscule buisson soigneusement taillé au dessus de ma fente, ma peau soyeuse et douce, mes ongles impeccablement retaillés et vernis.

Je n'osais me rhabiller parce qu'Abdou devait pouvoir m'inspecter pour vérifier si j'avais correctement obéi à ses instructions. De toutes façons, mon unique tenue, crasseuse, était impropre à l'usage qu'on ferait de moi.

Aussi, c'est simplement enroulée dans une couverture qui ne me protégeait en rien du froid qu'Abdou me retrouva lorsqu'à la fin de journée, il pénétra dans la cave ... Je me débarrassais de ma couverture pour lui exposer ma nudité restaurée.

Ses yeux brillèrent lorsqu'il vit le joyau de mon corps redevenu étincellant. Un sourire se dessina involontairement sur son visage sombre ... Il me fit lever, et passa sa main dans chaque repli de mon corps, de mon intimité pour vérifier que le travail n'a pas été bâclé. Après de longues minutes d'inspection, il hocha enfin la tête de satisfaction en marmonnant :

- Ouais, c'est pas mal ... Oui oui, ça peut aller. J'ai juste un dernier truc à vérifier ...

Il me poussa vers le matelas doucement ... Je tombais sur les genoux ... Il me courba l'échine d'un geste ferme, tandis qu'il se déboutonnait et sans aucune forme de délicatesse, il se projeta en moi d'un violent coup de rein. Son érection dure comme la pierre investit mon vagin pour me posséder sans autre forme de procès. Je me mordis la main pour ne pas crier tandis qu'il achevait de coller son pubis contre mes fesses. Des larmes s'écoulèrent involontairement de mes yeux sous l'effet de la douleur intense. J'avais l'impression d'être déchirée, démantibulée : mes entrailles ne semblaient plus être qu'une horrible plaie sur laquelle on aurait jeté du sel.

Abdou ne se souciait pas de me ménager, il voulait juste me faire mal, pour ne pas me faire oublier à quel rang j'étais ravalée. Même si je ne l'oubliais jamais, il est bon de me le rappeller en l'imprimant dans ma chair. C'est comme ça que fonctionnaient les grands caïds et c'est comme ça qu'Abdou avait appris. Je n'oublierai jamais que je ne suis que le paillason en bas de l'échelle. Un chien a plus de valeur que moi ... C'est sûr ...

Ses coups de reins étaient violents et brutaux ... Heureusement, il ne mit pas très longtemps et finit se déverser dans mon ventre en y projetant ses puissants jets de spermes visqueux, interminables ...

Lorsqu'il s'extirpa de mon intimitée meurtrie, je le sentis à nouveau gêné d'avoir abusé de moi aussi brutalement. Il me carressa les cheveux, comme pour s'excuser, tandis que je rampais sur le matelas, les jambes écartées pour tenter de soulager la brûlure tenace qui me lançait le ventre ...

- Vous êtes trop belle comme ça, Mademoiselle Gauthier ...
- Merci ... Sniff ... Hhhh ...
- Faut pas pleurer comme ça ...
- Ce n'est rien ... Ca va passer ...
- Ouais ... Je sais que ça fait mal ...
- C'est comme ça ... J'ai l'habitude ...

Sa capacité à changer de personnalité est impressionnante : il était redevenu un enfant gauche, maladroit et attentionné en quelques secondes après avoir été un adulte brutal et sans pitié.

- J'ai eu mon pote au téléphone comme je vous ai dit. Finalement, ce n'est pas pour ce soir ...
- Ah bon ?

Et moi, je fais quoi en attendant ?

Retourner dans la rue ?

Après avoir déployé autant d'efforts pour me faire belle ?

Juste s'être fait désirable pour que tous les clodos puissent encore mieux me violer ?

C‡a lui était sorti de la tête à Abdou ?

Je paniquais sans oser lui faire mes remarques mais il continua et semblait ne pas s'en soucier ...

- Il veut bien vous faire bosser mais je ne sais pas si c'est une bonne idée finalement.
- Pourquoi ?

Il m'expliqua ...
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Mardi 19 août 2 19 /08 /Août 10:40
Un rai de lumière sous la porte de la cave m'éblouit les yeux ...

Abdou, toujours endormi me couvrait de ses bras dans une position protectrice.

La nuit fut courte au final ...

Nous avions fait l'amour toute la nuit, recommençant dès que nous finissions. Abdou m'a fait jouir plusieurs fois : avec douceur souvent, avec violence parfois. Mon plaisir à force d'avoir été répété, en était devenu inassouvi. Ce garçon était doué pour sublimer la jouissance d'une femme : il en connaissait le corps dans ses moindres recoins. Tant de dextérité chez une personne aussi jeune était extraordinaire ! J'étais proche de la trentaine, tant d'hommes m'avaient fait l'amour, tant d'hommes m'avaient baisée, tant d'hommes m'avaient violée, me faisant connaître le moindre de leurs complexes et terribles caractères et pourtant, mon meilleur amant à ce jour s'est avéré être un jeune garçon à peine majeur à qui j'avais enseigné et qui avait acquis son expérience en violant massivement des jeunes filles dans ces mêmes caves, témoins de nos récents exploits.

Quelle cruelle destinée !

Qu'il était bon d'être dans les bras protecteurs d'un homme !

Un sourire réapparut pour la première fois sur mon visage depuis fort longtemps : un sourire non forcé, juste témoin de mon bien-être ...

Je me rendormis apaisée dans ses bras après avoir hésité à le réveiller pour assouvir cette volcanique envie qui me taraudait encore le ventre.

Je me sentais un peu moins salie par la vie ...

Abdou s'était levé alors que je dormais encore ... Il me secoua sans ménagement. Le doux amant avait disparu :

- Ho ! Réveille-toi, trainée !

Il me remit à mon rang d'esclave après avoir fait de moi une Reine. Je me redressais ...

Il avait ramené tout un attirail qu'il avait déposé au pied de mon matelas.

- J'ai parlé à mon pote ... Il veut te voir ce soir ...
- C'est où ? Pour quoi faire ?
- Je t'en parlerai avant d'y aller ... Mais surtout, tu ne bouges pas d'ici dans la journée.
- D'accord ...
- Voilà de quoi manger et te laver. Tu te feras belle pour ce soir ...
- Ok ...
- Surtout, rase-toi les aisselles : j'ai failli dégueuler quand je t'ai touché cette nuit ... Tu ne ferais même pas bander un portos comme ça ...
- Je ... Je m'en occupe ... T'inquiète ...
- Moi, je dois me casser ... Surtout tu ne bouges pas d'ici hein ?
- Oui oui ...
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Lundi 21 juillet 1 21 /07 /Juil 14:51
Tard dans la nuit, la clé tourna et je me réveillais en sursaut !

Le doute m'assaillit ...

Abdou m'aurait-il vendu ?

M'avait-on entendu ?

Dans les deux cas, j'étais piégée comme un rat ! L'obscurité m'empêchait de reconnaître la silhouette qui se dessinnait sur le pas de la porte.

Mais tout ce temps passé dans cette jungle urbaine a fait désormais de moi un animal aux sens aiguisés. Je sentis bientôt l'odeur imprégnée d'Abdou ... Je me redressais sur mon coude en entendant un léger "shhhh", m'intimant au silence ...

Il referma la porte derrière lui et sans mot dire, il se glissa sous la couverture crasseuse contre mon corps ...

Il posa doucement ses lèvres sur mon cou et m'embrassa. Je me laissais faire ...

Ses doigts descendirent la fermeture du zip de mon haut de survet' puis le retirèrent. Lentement. Puis il me fit passer le haut par dessus les épaules. Je levais les bras pour l'aider ...

Ses doigts s'attaquèrent à l'élastique de mon pantalon et le baissèrent, entraînant ma culotte en coton qui s'enroula autour, mettant à nu mon pubis à la pilosité négligée. Nue, je m'enroulais en boule, attendant qu'il se débarrasse de ses propres vêtements.

Le dégoût que pouvait susciter ma condition de prostituée et ma crasse ne semblait pas faire le poids face à tant de tabous qui tombent ...

Ca l'excitait d'être le seul élève ayant le pouvoir d'asservir une prof sur laquelle tant de ses camarades avaient fantasmé ...

Ca l'excitait d'être un jeune noir faisant ses armes en ayant le pouvoir de baiser une blanche, comme une sorte de revanche sur l'histoire ...

Ca l'excitait d'être celui qui défiait le pouvoir du Grand Caïd en baisant sa propriété, sa notoriété ...

Ca l'excitait d'avoir le pouvoir de réaliser tout cela en même temps !

Abdou colla son corps glabre et incroyablement chaud contre mon dos. Ses mains se saisirent de mes seins et commencèrent à les masser doucement. Il continuait à m'embrasser le cou avec douceur.

Depuis longtemps, j'avais perdu la notion de douceur en amour et je redécouvrais cette sensation. Je me sentis transportée des années en arrière, lorsque je découvrais l'amour adolescent dans le pré qui bordait le domaine de mes parents. Je ressentis à nouveau la douce excitation déclenchée par le romantisme et l'attention. Je me détendis dans les bras d'Abdou. Mes jambes, lentement se détendirent, s'ouvrirent et entre elles, Abdou glissa sa cuisse qui s'appuya contre mon intimité redevenue brûlante.

J'oubliais dans l'excitation le fait que je ne faisais là que payer de mon corps de replonger dans l'univers de la Mort.

Je gémis sourdement.

Abdou me bâillona la bouche en murmurant dans mon oreille : "shhhhh". Son autre main quitta mon sein pour se plaquer doucement contre le renflement de mon Mont de Vénus. Ses doigts s'enroulèrent négligeamment autour des boucles de mes poils pubiens. Je rejettais la tête en arrière contre le creux de son cou. Il me saisit les lèvres de sa bouche charnue. Nos langues s'entremêlèrent ...

Ses doigts titillèrent doucement mon clitoris redevenu instantanément hyper-sensible. Mon corps fut instantanément parcouru d'une décharge électrique qui me fit recroqueviller avant de me détendre à nouveau. Au bout de longues minutes, je me sentis couler comme une fontaine entre les doigts experts de mon élève.

Ses mains quittèrent mon intimité, à mon grand désarroi pour se saisir de mes poignets et les relever au-dessus de ma tête, déroulant mon corps en longueur, dans sa position la plus vulnérable. Je sentis la chair durcie du pénis se glisser entre mes fesses et atteindre l'orée béante de ma vulve qui s'ouvrit docilement quand il la força légèrement.

Abdou me posséda lentement en achevant de s'installer au fond de mon ventre brûlant.

Encore un gémissement sourd me fut réprimé ...

"Shhhhhhh" ...
Par Flower - Publié dans : Charlotte - Deuxième vie
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Vendredi 18 juillet 5 18 /07 /Juil 14:58
Abdou se gratta la tête, la secoua, incrédule ...

- Par ici, c'est pas possible ... Vous êtes grillée. Un pas dehors et Kassim vous fait égorger. Il y a peut-être une chance ailleurs mais il faut que je me renseigne ... Revenez demain matin avant sept heures, Mademoiselle Gauthier, mais surtout, planquez-vous !
- Je ne peux pas ... Je n'ai nulle part où dormir ...

Abdou leva les yeux au ciel ...

- Merde ... Vous faites chier ...
- S'il te plaît Abdou ... Aie pitié de moi ... Je suis au bout du rouleau.
- Bon, d'accord ... Je peux vous loger cette nuit dans une cave à tournantes ... Il n'y a rien de prévu en ce moment ... Mais demain, que ça marche ou pas pour le plan, il faut que vous vous trouvez autre chose.
- D'accord ... Merci.

Je n'osais pas l'étreindre même si je sentais qu'à ce moment-là, il aurait été beaucoup plus réceptif.

- Et c'est quoi ton plan pour moi ?
- Je ne peux rien vous dire pour l'instant mais ça peut être bien payé. Pour la cave, il faudra attendre la nuit tombée. Repassez à neuf heures ... Le but c'est de ne pas se faire topper par quelqu'un ... Il y a beaucoup de balances ...

Je repartis en me faufilant ...

J'errais toute l'après-midi dans le centre de Paris avant de revenir à notre point de rendez-vous à 21 H ...

Abdou surgit de nulle part à mon approche. Aussitôt, je sentis qu'il était redevenu cette personne sans pitié pour l'ersatz d'humanité que je pouvais être en tant que femme, lorsqu'il explosa :

- Putain ... Vas-y, rhabille-toi salope. Tu crois que tes lolos merdiques vont me faire bander ?

J'étais revenue avec mon haut de survet' à la main pour jouer de mon décolleté, dans une sorte de réflexe involontaire. Je le remis précipitamment. Il continua, de plus en plus en colère :

- Je t'ai dit d'être discrète et toi tu te ramènes les nibards à l'air en plein hiver. Ça t'arrive de réfléchir, sale pute ?
- Dé ... Désolé ... Abdou ...
- Ohhh ta gueule, tu la ramènes trop !

Je baissais les yeux ... Mais Abdou, malgré sa colère était, semble-t-il, toujours disposé à m'aider. Il m'appuya sur la nuque et m'enveloppa d'un manteau trop grand, trop long qui m'ensevelit le corps. Puis il vissa une casquette sur la tête ... Personne ne pouvait me reconnaître ainsi.

La tête baissée, le bras de d'Abdou pesant sur mes épaules, il me guida dans les dédales des tours de sa cité. Je ne voyais rien et devais faire confiance à mon élève ... Fort heureusement, personne ne sembla remarquer notre manège ...

J'entendis bientôt, une clé tourner et enfin, Abdou me débarrassa de ma casquette. Je relevais la tête et constata que j'étais dans une de ces caves sordides semblables à celles où, naguère, Kassim m'entreposait lorsque j'étais trop shootée pour repartir après m'être fait défoncer le corps par ses clients.

Il me montra du menton un recoin parmi les détritus où un matelas crasseux était posé et où je pourrais m'allonger pour la nuit.

Sans mot dire, il me tendit un sandwich que j'engloutis voracement. J'étais accroupie par terre comme un animal tandis qu'il attendait debout que je finisse de me nourrir.

- OK, c'est bon, tu peux dormir là et évite de faire du bruit sinon de la caillera viendra te rendre visite et là, je ne pourrais plus rien pour toi.

Sans attendre ma réponse, il ressortit en refermant à clé la porte derrière lui ...

Je m'allongeais sur ce matelas qui a dû être témoin de tant de malheurs de jeunes filles se faisant violer à tour de rôle pour assouvir les bestiaux instincts des mâles de la cité.

Consciente tout de même d'une relative sécurité, je m'endormis aussitôt ...

Par Flower - Publié dans : Charlotte - Deuxième vie
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Mercredi 16 juillet 3 16 /07 /Juil 14:25
Je grelottais ... Mes dents claquaient sans discontinuer, rompant le surréalisme du silence pesant. Nous étions, mon ancien élève et moi, deux animaux dans cette jungle : moi, l'autorité déchue, qui était juste devenue une proie obligée de se soumettre pour survivre et lui, tout jeune mâle dominant pas encore trop sûr de son pouvoir. Il ne savait pas encore comment se comporter dans une telle situation. Il se leva puis se rassit, sans assurance, déstabilisé ... Il savait que j'étais sa chose mais il ne savait pas encore quoi en faire ... Il s'agita, se releva à nouveau puis se rassit, marmonnant des mots inintelligibles ...

J'étais toujours assise sur ce rebord de trottoir, les genoux ramenés sous le menton, attendant qu'Abdou, soit plus réceptif à mes doléances.

Puis il se releva, s'approcha de moi et me gifla violemment ... Deux fois ... Aller et retour ... Il l'a fait sans raison, juste pour se convaincre de son pouvoir naissant ...

Je n'eus qu'un petit cri de surprise vite réprimé. Je n'eus aucun mouvement de résistance. Simplement, je me suis prostrée. Aussitôt, il sembla regretter son geste en me voyant sans réaction. Il se rassit à mes côtés. La carapace du chef violent se craquela à nouveau et c'est sur un tout adouci qu'il me parla, reprenant involontairement le vouvoiement :

- Sérieux, Mademoiselle Gauthier. Pourquoi vous êtes revenue par ici ?
- Je te l'ai dit.
- Putain ... Je ne suis pas patron moi ! Qu'est-ce que vous croyez ?
- Je sais que tu peux me donner du boulot ...
- Quoi ?
- Du deal, des passes ... Tout ce qui peut me rapporter de quoi manger.
- Vous rigolez ! Je suis monté en grade mais pas à ce point là ! Allez voir Kassim, c'est toujours lui le patron.
- Non ... Pas Kassim ... Il va me tuer s'il sait que je suis là.
- Pourquoi ? Non, il va juste vous remettre sur le trottoir ...
- Si ... Je l'ai dénoncé pour ne pas faire de prison. Mais il n'est pas resté longtemps à l'ombre non plus ...
- Ah ouais ... Grave ... Il voudra vous faire la peau ...

 Abdou se caressa le menton, circonspect en marmonnant en boucle : "Putain, putain". Ça bouillonnait dans sa tête, tiraillée entre le mauvais garçon qu'il était obligé de devenir et son humanisme qui n'arrivait pas à disparaître. Puis il prit une forte inspiration et se tourna vers moi, d'un air grave :

 - Vous avez l'occasion de vous en sortir là, Mademoiselle Gauthier ... Partez d'ici ... Allez chez votre famille en province ... Faut pas replonger comme ça ...

C'est le premier conseil raisonnable que je reçus depuis bien longtemps ...

Je ne pus lui répondre ... Un sanglot m'étreignit la gorge. Je m'effondrais en pleurs ... Tout le flot de rancoeur de la femme à terre ressortit d'un coup :

- Je ne peux pas faire ça Abdou. Tout le monde m'a rejeté ... Ma famille, mes parents ... Ils ne veulent même plus me voir ... Quand j'ai écrit une lettre à mes parents, ils me l'ont renvoyée sans la décacheter ... Pire, mon père est monté exprès à Paris pour me voir en désintox ... Juste pour me cracher au visage et repartir ... Regarde-moi : je n'ai même pas trente ans et je suis déjà une misérable loque, qui ne sait plus rien faire d'autre qu'écarter les cuisses pour se faire défoncer ... Je ne sais plus faire que ça Abdou ... Je ne sais plus faire que ça ... Je ne suis plus rien d'autre ... Je ne veux plus tapiner mais c'est tout ce que je sais faire ... Tapiner ... Aide-moi Abdou ... Aide-moi ...

Je hoquetais mon désespoir ...

Abdou était devenu pâle mais rien ne pouvait m'arrêter de pleurer ... Il ne pouvait que me regarder me décomposer sans pouvoir intervenir.

- Je voulais enseigner car j'aimais les enfants ... Je voulais en avoir une ribambelle, être entourée d'une grande famille ... Et regarde où j'en suis ... J'ai tout perdu ... Je n'ai plus personne à part toi ... Je ferais tout ce que tu veux ...

Par Flower - Publié dans : Charlotte - Deuxième vie
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Moi c'est Flower ... Je n'ai pas de talent particulier pour l'écriture mais j'adore la littérature érotique (et le sexe en général mais ça, vous verrez plus tard si vous êtes gentils). Aussi je me lance dans l'aventure du blog avec cette volonté.

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