Charlotte - Deuxième vie

Mardi 15 juillet 2 15 /07 /Juil 12:14
Il se retourna surpris ! C'est le moins qu'on puisse dire ...

Je vis dans ses yeux encore juvéniles le mélange détonnant de la surprise, de l'incrédulité, voire de la crainte, comme s'il avait vu un fantôme.

Il balbutia sans pouvoir se reprendre :

- Ma ... Ma ... Mademoi ... Mademoiselle Gau ... Gauthier ?

Il était proche de la panique, prêt à détaler, lui, le caïd du lycée ! Je ne pensais pas susciter autant de crainte avec mon mètre soixante et le sac d'os que je suis devenue. Incapable de tenir debout, il s'assit par terre. Pour ne pas le faire fuir, je m'efforçais de prendre un ton enjoué, rassurant ...

- Oui c'est moi Abdou ... Ca va aller ?
- Ca ... ça va ...
- Je suis contente de te voir.
- Qu ... Qu'est-ce que ... vous faites ... ici ?
- Te voir ...

Abdou se prit la tête dans les mains : il était redevenu instantanément ce gamin quelque peu turbulent que j'ai eu comme élève. Je le pris dans mes bras. Il se dégagea brusquement comme si une pestiférée l'avait touché. Pourtant personne ne pouvait nous voir dans ces fourrés.

Un pesant silence que je n'osais pas rompre s'installa. Je vis Abdou se reprendre et l'assurance lui revint. Je cessais à nouveau d'être sa prof ...

- Qu'est ce que tu fous ici, sale pute ?
- Je ... Je ... Ne m'agresse pas Abdou s'il te plaît ... Je suis venue te voir ...
- Ne me raconte pas de conneries, Dame Charlotte !

Entendre à nouveau mon pseudo quand je tapinais fut des plus douloureux. Mes yeux devinrent larmoyants en sentant le coup de poignard de mon ancien élève. Devant mon désarroi, il s'adoucit imperceptiblement.

- Dis-moi la vérité ! Qu'est-ce que tu viens faire par ici, Charlie ?
- Je ... Je suis venue demander de l'aide. Je suis à la rue depuis que ...
- Depuis que quoi ?
- De ... Depuis que je suis sortie.
- Tu veux un shoot ?
- Nooon ... Je suis ... clean maintenant, Abdou.

Il parut circonspect. Néanmoins ...

- Alors tu veux quoi ?
- De ... De l'aide ... Je suis à la rue ...
- Vas-y ! Tu crois que je suis le secours populaire ou quoi ?
- Non ... à trouver du boulot.
- Du boulot ?!!! T'es tarée toi ! Va à l'ANPE !

Je ne répondis pas ... Ma supplique se voyait dans mes yeux, sans qu'il n'est besoin de s'expliquer. Malgré le froid, j'avais pris soin de retirer mon haut de survet' et de me présenter devant lui avec juste un haut. Ici, comme je l'ai appris, une femme n'est pas un être humain doué de capacité de réflexion : c'est juste un jouet sexuel. Aussi, il fallait jouer avec les seuls atouts que la nature m'ait fourni pour l'amadouer. Je baissais la tête, prenant soin à ce que mon haut trop grand bâille sur mes petits seins.

Abdou me jeta, rageur, mon haut de survet' qu'il ramassa par terre.

- Vas-y ! Rhabille-toi ! Tu me dégoûtes trop !

Je remis mon seul rempart contre le froid.
Par Flower - Publié dans : Charlotte - Deuxième vie
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Lundi 7 juillet 1 07 /07 /Juil 17:38
Cinq jours !

Cinq jours à vivre dans la rue, fouillant les poubelles, dans le froid, dans la crasse, sans dormir.

Cinq jours qui en paraissaient autant d'années. Le désespoir me guette. Et puis cette peur panique de m'adresser à qui que ce soit dans la rue : avoir failli me faire tuer et m'être fait violer rend cette tâche insurmontable.

Ces quelques mois à être rejetée par ma famille et mes proches ont fait de moi une démunie sans personne vers qui m'adresser. J'avais juste cet espoir quand ma copine d'enfance Émilie est venue me voir mais elle-même semblait avoir disparu puisqu'elle n'est jamais revenue me revoir. Son attitude était étrange entre compassion et culpabilité. Je n'ai pas su pourquoi.

Et maintenant ?

Dans cette douche publique malodorante, je réfléchissais ...

J'avais bien fait la manche mais sans succès et de toutes façons, il n'a pas fallu longtemps pour qu'un autre clochard me dise de déguerpir, tout en me gratifiant d'un généreux coup de poing. Ce que je me suis empressée de faire.

J'avais bien tenté de décrocher un job mais mon odeur de crasse eut tôt fait de me faire rejeter dès la première phrase.

J'avais pris la résolution de m'en sortir mais je ne savais plus faire qu'une chose : vendre ce dont la nature m'a dotée. Mais là encore, quelques tours par les endroits préposés à la prostitution ont tôt fait de me faire virer par d'autres putes. Et puis de toutes façons, il était hors de question de retourner dans les endroits que j'écumais naguère ...

Tandis que l'eau s'écoulait sur mon corps, je réfléchissais toujours ...

Il ne restait plus que deux personnes qui pourraient éventuellement m'aider. Deux personnes que je ne tenais tellement pas à revoir ...

Je m'essuyais le corps avec mes vêtements, grelottante de froid.

A l'issue, il fallait bien me résoudre à adopter la solution. Adieu belles résolutions : le salut n'est point pour les perdantes dans ce monde. J'étais maintenant marquée comme au fer rouge : je suis une pute et je ne serais plus jamais rien d'autre.

J'essuyais mes larmes de résignation et prit le RER ...

Quelques heures plus tard, c'est tapie dans un recoin que je guettais la silhouette longiligne qui finit par passer devant moi.

- Salut Abdou ...
Par Flower - Publié dans : Charlotte - Deuxième vie
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Mardi 15 avril 2 15 /04 /Avr 17:28
J'étais perdue : une ville si grande et si libre comme Paris ne m'a jamais parue aussi oppressante. J'étais seule ... J'étais seule ... Je ne savais pas comment faire ... J'étais perdue ... Je sanglottais amèrement durant des heures ... Le froid m'engourdissait puis finit par me calmer.

Je déambulais dans les rues, cherchant les parties les plus sombres, me cachant de la lumière, des gens dont j'avais peur qu'ils voient ce que je cherchais à masquer. Je me sentais si sale ... extérieurement et intérieurement ... Le chemin de ma rédemption promettait d'être long et douloureux.

Un pont vers la place Stalingrad ... Il m'avait semblé désert ... Je m'y suis roulée en boule en dessous et je me suis endormie en grelottant de froid.

Je fus réveillée par un clochard vieux et hirsute qui devait faire dans les deux mètres. Il me hurla dessus et moi, je me suis couverte la tête de mes bras dans une vaine résistance.

Il me frappa : je tentais de hurler ...

Il me frappa de plus belle en me faisant taire : je lui obéis, terrorisée ...

Il sentait l'alcool et la crasse ...

Il me cracha dessus : je me laissais faire ...

Je ne comprenais rien à ce qu'il me gueulait : j'ai juste retenu que j'allais être sa femme ...

J'étais terrorisée, j'étais démunie, j'étais piégée.

Las, il m'écarta les bras sans ménagement puis m'arracha les vêtements. Je tentais de résister mais il me frappa à nouveau. Je cédais enfin lorsque le goût du sang envahit ma bouche. J'étais hébétée et silencieuse lorsque mon haut de survêt' partit au loin. Il déboutonna mon pantalon sans que je n'oppose plus de résistance. Il baissa son pantalon : l'odeur de la crasse aigre se démultiplia ce qui faillit me faire évanouir.

Nue, il me retourna sur le ventre et commença à s'allonger sur moi.

Je sanglotais en sourdine.

Ses bras immenses se posèrent devant mes épaules, formant une sorte de cage, m'emprisonnant de son corps. Je sentais son pubis contre la raie de mes fesses. Je sentais son pénis appuyer fermement sur ma fente. Il m'ouvrit en me mutilant atrocement. J'ouvris la bouche pour crier ma douleur mais aucun son n'arriva à traverser ma gorge. Et lui, il me violait toujours de plus en plus. Il finit par s'abutter au fond de ma matrice et s'immobilisa. Puis, lentement il commença ses va-et-viens longs et douloureux, possédant mon corps.

Comme tous les hommes qui ont croisé ma route, il voulait mon cul et profiter de ma détresse. J'avais déjà accepté mon sort depuis longtemps aussi je trouvais finalement normal que celui-ci prenne sa part de gâteau.

Il jouit, déversant sa fécondité et ses germes au plus profond de mon corps meurtri. Je sanglotais de résignation.

Il s'endormit autant de fatigue d'avoir joui que d'alcool dont il était imbibé.

Je réussis à m'extirper de sous son poids mort et à me rhabiller tant bien que mal.

Je ne pris même pas la peine de me nettoyer sommairement le vagin des scories putrides qui le tapissaient, tellement j'avais peur de rester sur place : c'est un miracle que d'autres clodos ne soient pas venu prêter main forte à mon violeur.

Tant pis si sa saleté venait de me contaminer tous le corps.

Je m'enfonçais dans la nuit ... Il n'était plus question de repos.
Par Flower - Publié dans : Charlotte - Deuxième vie
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Lundi 14 avril 1 14 /04 /Avr 16:22
La lourde porte du centre de désintoxication claqua comme un tonnerre. D'aucuns seraient ravis de recouvrer la liberté. Pas moi. Là, pour la première fois depuis longtemps, je suis laissée livrée à moi-même et ça me fait peur. Je n'ai pris que du sursis depuis la rafle dans l'appart de Kassim après quelques semaines de préventive mais j'ai dû être internée dans ce centre.

Je marchais sans but dans les rues de Paris que je redécouvrais. Les gens étaient heureux et pas moi. J'avais bien une carte téléphonique mais je n'osais appeller personne. Je ne savais pas où aller : dans mon centre, personne ne me rendait visite mais au moins, j'avais le gîte et le couvert. Là, je n'ai plus rien.

Je m'effondrais en larmes en frissonnant de froid ...

Il faisait nuit depuis longtemps, une horloge m'indiquait 11h. Par hasard, je me retrouvais face à l'entrée d'un hôtel sordide. Je m'essuyais les yeux puis, prenant mon courage à deux mains, j'entrais. Le réceptionniste me regarda d'un sale oeil ...

- Monsieur, je suis sans ressources ... Je ne sais pas où dormir ... Pourriez-vous me prêter une chambre jusqu'à demain ?
- Casse-toi conasse ... Ici, ce n'est pas l'armée du salut ... Les tarées comme toi feraient peur aux clients.

Affolée, je me suis précipitée dehors. Je réessayais à nouveau dans d'autres hôtels mais les réponses étaient aussi invariables qu'agressives. La mort dans l'âme, je retentais à nouveau dans un dernier, un peu plus énergique et décidée :

- Monsieur ... Voilà, je suis sans ressources et je ne sais pas où dormir ce soir en attendant de rejoindre des amis en province demain matin ... Je voulais savoir si vous pourriez être charitable et me permettre d'occuper pour la nuit une chambre ...
- DEHORS !!! Tu pues ...
- Monsieur ... Soyez sympa s'il vous plaît ... Je pourrais être très gentille

Le réceptionniste hésita ...

- Fais voir ce que tu as en dessous de tes nippes

J'eus envie de vomir, mais je déboutonnais mon haut de survet'. Je ne comprenais pas ce qui pouvait exciter les hommes de me humilier ainsi, d'autant que ma maigreur faisait désormais peur tellement que je ressemblais à une anorexique. J'extrayais mes seins frippés mais ça ne suffirait pas au gros dégueulasse qui commença à envoyer sa main droite sous le comptoir sans aucun doute sur sa destination.

- Fais-en voir plus ... Baisse ton froc.

J'avais compris depuis longtemps que mon repos pour la nuit devait en passer par là. Il faisait juste durer le plaisir. J'avais pris la décision de rejeter au loin ma vie de prostituée mais le monde ne l'entendait pas ainsi. J'hésitais tout de même à aller plus loin vu que tous les passants devaient m'apercevoir à travers la vitre. Mais il insista méchamment :

- Tu attends le déluge ?

Je délaissais mes seins exposés pour déboutonner mon pantalon.

- C'est ça conasse, continue ... huuuh

Il gémit d'excitation.

- Mets-toi à genoux ... Comme ça ...

J'obéis tandis qu'il rejeta sa tête en arrière en fermant les yeux. Il souffla comme un phoque, sa main droite accéléra brusquement sous le comptoir ... Je vis enfin jaillir un formidable jet blanchâtre de sous le plan du comptoir pour atterrir sur son pull miteux ...

Le réceptionniste reprit petit à petit ses esprits en me fusillant de ses yeux hagards :

- Bordel ... Je m'en suis foutu partout ... Allez casse-toi, je t'ai assez vu ...
- Mais Monsieur ... Vous m'aviez promis ...
- Casse-toi sale putain ou j'appelle les flics ...
- Monsieur ... S'il vous plaît ... Monsieur ... Vous n'avez pas tout vu.

J'étais affolée d'avoir vendu mes charmes pour rien. J'étais affolée, démunie : il fallait l'appâter encore mieux. Je commençais à retirer tous mes vêtements sans plus me faire prier mais il se rua hors de son comptoir avec une batte de base-ball. Il rata de peu ma tête tandis que je me précipitais à quatre pattes hors de son hôtel.

Je l'entendais encore hurler au moment où je me suis blottie dans un recoin sentant l'urine pour remettre de l'ordre dans ma tenue.

La question me taraudait toujours l'esprit ...

Qu'est-ce qui, en moi, pouvait tellement exciter les hommes à me humilier alors même que je faisais peur à voir ?
Par Flower - Publié dans : Charlotte - Deuxième vie
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