Vendredi 12 décembre 5 12 /12 /Déc 20:58
Pour la première fois de ma vie, je me sens libre ...

Libre de vivre.

Libre sans contrainte, sans attache, sans autorité tout en restant en sécurité sous la protection de mon compagnon de voyage, ce routier beauf et vulgaire mais à l'attention bienveillante.

Ce poids-lourd qui avalait des kilomètres avec un rugissement de fauve et à la cabine exiguë me paraissait bien plus confortable que l'immense villa de mes parents dans laquelle je m'éteignais petit à petit.

Mais il me manquait quelque chose ... Je ne sais quoi mais il me manquait quelque chose. Oui, quelque chose d'indéfini qui me mettait mal à l'aise. Était-ce quelque chose lié à mon état de la nuit précédente ? Sans doute que oui ... même si je l'avais attribué à la fatigue et à la chaleur. Je secouais la tête ...

Il eut moins de distance entre nous avais-je précisé. Imperceptiblement, je cessais de me prostrer tout contre la portière passager et mes mouvements furent plus aisés, plus libres. Lors de taquineries de sa part, j'eus même le réflexe dans un grand éclat de rire de lui donner de petites tapes amicales.

Mon univers me semblait infini maintenant ... Cette bande de bitume infinie que le véhicule engloutissait inlassablement me semblait être aussi beau que le plus sublime des paysages exotiques. Les senteurs de carburant et d'huile moteur qui s'élevaient dans les aires d'autoroute où, le soir, on stationnait, fleuraient aussi bon que les romarins de provence. Et moi, entourée de tous ces routiers fatigués par la route, l'alcool et la cigarette, je me délectais des odeurs mâles qui provoquaient une sorte de démangeaison sourde permanente au fond de mes entrailles.

Et cette démangeaison était décuplée par les torrides nuits de mon compagnon de voyage passées entre les jambes de prostituées itinérantes qui, aussitôt le plaisir de mon routier assouvi, disparaissaient ...

Comme elles étaient apparues ...

Comme des fantômes ...

Assouvir d'autres besoins vitaux ...

Exciter d'autres mâles ...

Vider d'autres mâles ...

Recevoir cette honteuse rémunération ...

Délicieuse honte ...

Non ...

Parlais-je réellement de ces prostituées ?

Et cette nuit-là, je ne dormais pas ... Une fois de plus, je me tortillais allongée sur le siège avant ... Hantée par l'apaisement récent et où les jappements d'explosion avaient fait place aux halètements caractéristiques d'un mâle reprenant sa respiration. Cette prostituée espagnole nous avait laissés seuls et il était de nouveau seulement à moi. Mes yeux habitués à l'obscurité pouvaient détailler désormais tout mon univers comme si c'était en plein jour. Je pus enfin, en entendant les ronflements poindre, jeter un regard craintif sur la couchette à l'arrière par dessus le dossier du siège passager.

J'ai vu la chose ...

J'avais peu de souvenirs de mon père nu sous la douche qu'il prenait avec moi étant enfant ... Aussi, on peut dire que c'était le premier attribut d'un vrai homme que je voyais. Le souvenir des adolescents qui m'avaient déflorée n'existaient plus à ce moment là.

Si ... Comparativement ridicules ... Ils n'avaient pas fait de moi une femme ... Seul un homme en serait capable.

J'avais 16 ans et je n'avais que trop tardé à devenir une vraie femme ...
Par Flower - Publié dans : Flower - Jeunesse sans espoir
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Vendredi 5 décembre 5 05 /12 /Déc 17:19
Je me réveillais très tôt le matin alors qu'il dormait toujours. Mon esprit était aussi torturé que la nuit dernière. Mon corps était aussi brûlant que la veille, comme si j'étais atteinte d'une fièvre imaginaire. Des scènes imaginées de la nuit se télescopaient dans mon crâne tel un terrible kaléidoscope fait de patchwork de chair mêlés. Qu'est-ce qu'il m'arrivait ?

Je sortis de la cabine ... Un air frais et vivifiant me caressa le visage. Le soleil brillait déjà prodiguant un éclairage éblouissant. Le vent bruissait dans les feuillages mais il n'arrivait pas à rafraîchir ma chaleur intérieure. L'aire d'autoroute était déserte et seul l'immense poids lourd de mon compagnon de voyage stationnait sur le parking. C'était une aire sauvage, à peine aménagée de toilettes et d'un point d'eau. Idéal et discret pour ne pas être dérangé.

Après quelques minutes d'hésitation, je pris la décision de prendre une douche autant pour me nettoyer pour la première fois après cinq jours de fugue que pour tenter de circonscrire ce volcan en moi. Plus d'une fois je tournais la tête dans tous les sens pour vérifier si contrairement aux apparences, des indiscrets pourraient m'épier. Mais personne n'était réellement dans les parages et d'un coup d'oeil, je m'assurais également qu'aucun mouvement ne troublait du côté du poids lourd plusieurs dizaines de mètres en contrebas.

Alors seulement, je me débarrassais de mes vêtements et après plusieurs mouvements d'étirement, je me mis sous le jet d'eau fraîche. L'eau cristalline coula abondamment le long de mon corps nubile. Je me passais longuement les mains sur mon corps pour me frotter de la crasse accumulée. Ma main s'insinua après quelques hésitations entre mes jambes mais je la retirai précipitamment de peur d'être surprise à me donner un plaisir solitaire. Cela aurait pourtant annihilé cette brûlure de mon corps que l'eau fraîche n'arrivait pas à soulager. Je me secouais la tête comme pour me convaincre que j'étais trop jeune pour être aussi obsédée.

Peine perdue ...

Même si l'excitation s'est tout de même atténuée ...

Mais je réussis à me tenir et après avoir achevé ma toilette, je me rhabillais et descendis l'escalier de pierre qui me ramenait au parking où le poids lourd semblait toujours dormir à la mesure de son conducteur. Je me sentais plus propre à la fois extérieurement et intérieurement.

Il se réveilla en m'entendant ouvrir la portière passager même si j'avais pris mes précautions pour faire le moins de bruit possible. L'odeur de l'antre mâle, effluves mêlées de renfermé, de cigarette, de transpiration et de sperme me prit aux papilles provoquant instantanément ce picotement caractéristique que je venais de réussir à atténuer sous la douche quelques minutes plus tôt. Je me sentais prise au piège de mes instincts bestiaux, à mon grand désespoir. Il ne remarqua rien fort heureusement. Mais comme nos échanges verbaux étaient minimalistes, je ne saurais jamais si c'était réel ou s'il le cachait bien tout simplement.

Il se leva et même s'il ne mit que quelques secondes pour enfiler précipitamment un caleçon crasseux, j'eus le temps d'apercevoir cette chair tendre longiligne ornant une entrejambes grasse et poilue qui fit sursauter mon coeur. Si proche que j'aurais pu la toucher rien qu'en tendant le bras mais si loin ... Il sortit à son tour faire sa toilette et lorsqu'il revint, propre autant que je l'étais, quelque chose sembla subitement avoir disparu en lui : l'odeur du savon, de l'after-shave, de la propreté le rendait bien moins obsédant que lorsqu'il sentait le vrai mâle. Cela eut cependant pour effet de calmer ma bestialité subconsciente. Je soupirais de soulagement ...

Il sembla toujours ne s'apercevoir de rien et reprit le volant.

Plus tard, installés devant un copieux petit-déjeuner, bien après la frontière espagnole, il tenta de nouer contact avec moi, s'expliquant sur les évènements de la vielle :

- Il faut que tu comprennes ... Je suis sur la route toute l'année et j'ai des besoins comme les autres. Juste que ce n'était pas prévu que tu sois là mais comme c'est ainsi ...
- Pas de problème, lui souris-je, ça ne me choque pas. Je sais ce que c'est. Je ne suis plus une petite fille, tu sais ?

Il sourit ...

- Ne te presse pas pour grandir petite. Tu as toujours besoin de tes parents, contrairement à ce que tu crois.

Mon visage s'assombrit ...

- NON !!! J'ai besoin d'air ...

Il n'insista pas de peur de m'effaroucher. Il me sentait fragile à la mesure de ce que je voulais lui cacher.

Nous achevâmes notre petit-déjeuner et repartîmes sur la route mais cette petite explication semblait avoir brisé le mur entre nous. Je me sentais plus légère d'être moins seule ...

Lui de son côté parut moins incommodé par ma présence ...
Par Flower - Publié dans : Flower - Jeunesse sans espoir
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Jeudi 4 décembre 4 04 /12 /Déc 14:00
La femme, grimpa dans le camion et s'installa directement à l'arrière, dans la couchette dans laquelle, le routier la rejoignit. Ils n'avaient aucun mot, aucun regard pour moi, toujours figée dans ma position foetale sur le siège passager. Elle devait tourner autour de la trentaine passée, bien passée, un peu plus fatiguée par la vie qu'une autre du même âge.

Elle était habillée de cuir, avec une mini-jupe et un corset des plus vulgaires et des plus banaux. Ses seins immenses peinaient à être contenus par le cuir noir du corset. Ses bas-résille ne cachaient pas une absence de culotte et des poils hirsutes qui dépassaient. Elle était outrageusement maquillée.

Surprise en train de détailler la femme, je tournais rapidement la tête de honte puis me mis à fixer devant moi, à travers le pare-brise. Je ne savais pas réellement si c'était la honte ou autre chose qui provoqua ma sudation brutale à ce moment là. Ou alors ...

Je ne voyais plus rien mais chaque son qui surgissait de derrière mon dos semblait s'harmoniser comme pour s'orchestrer en un magistral opéra qui sonnait à mes oreilles, me prenait au cerveau ...

Le craquement d'une fermeture éclair qui s'ouvrait ...

Le glissement du cuir sur la peau, la mettant à nu ...

L'enroulement soyeux du bas résille sur une cuisse, puis l'autre ...

Un bruit plus brut d'un jean qui baisse ...

Un frottement mouillé, un gémissement ...

L'atmosphère s'électrisa brutalement, la température moite ...

L'odeur des corps qui bougeaient, un brusque reflux d'odeur de sueur ...

Une langue qui s'enroulait autour d'une autre avec son bruit caractéristique de chair mouillée frottant à une autre ...

Encore un brusque reflux de sueur, un grognement puis un gémissement ...

Le bruit rêche de poils d'origines différentes qui se frottaient les uns aux autres, un bruit sourd à peine perceptible de deux pubis réunis.

Mes larmes vinrent à mes yeux et ma culotte se détrempa. Mes lèvres et ma gorge s'asséchèrent. Je me tortillais puis cachais mon visage entre mes mains, mais l'orchestre insidieux jouait toujours sa partition érotique et implacable. Je sentis mes tétons me faire mal.

Un brusque reflux de sueur, puis le glissement d'un corps dans l'autre. Régulier, sourd, le bruit était entétant. Mon corps ressentait par procuration la mâle domination qui électrisa l'atmosphère. Je trouvais cette femme vulgaire et vieille d'une beauté à couper le souffle. Je trouvais le routier magnifique.

J'imaginais sans peine ce pénis trempé prendre possession de lèvres boursouflées d'excitation et tout aussi trempées. J'imaginais ces deux corps qui ne faisaient plus qu'un. J'imaginais ces seins hypertrophiés martyrisées par deux paluches calleuses, prêtes à éclater comme des baudruches. J'imaginais cette bouche vulgaire peinturlurée de rouge prise par ces deux lèvres noircies par la cigarette, piquée par cette barbe de trois jours. J'imaginais cette langue fouillant toujours plus profondément cette bouche étrangère, antre de tant d'autres langues.

Alors toutes ces photos de femmes dénudées punaisées partout dans la cabine, veillant sur l'adolescente craintive que j'étais, prenaient tout leur sens et semblaient s'inscrire harmonieusement comme décor fabuleux d'un majestueux théatre.

Puis j'entendis comme une suspension ...

Puis j'entendis un grognement comme un solo final et les ahanements sanglotant accompagnant une éjaculation.

Puis la tempête s'apaisa ... de longues minutes ...

Puis l'orchestre rejoua, encore une fois ...

Ce ne fut qu'une heure après que l'apaisement fut définitif et que la femme rémunérée s'extirpa de la cabine toujours sans un regard pour moi. Alors j'entendis bientôt le ronflement effrayant et continu du routier qui me berça le corps fiévreux pour m'emmener vers un sommeil peuplé de rêves encore plus torrides que mon imagination, quelques minutes plus tôt.
Par Flower - Publié dans : Flower - Jeunesse sans espoir
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Jeudi 4 décembre 4 04 /12 /Déc 13:42
J'ai fini par réussir à le convaincre ...

Moins par mes mensonges que par un élan quelque peu protecteur envers une adolescente décidée à tourner en désaxée ... Ma "destination" finit par se coller à la sienne dans nos têtes, quand bien même j'en ignorais la teneur. Il allait en Espagne en passant par Bordeaux après m'avoir recueillie du côté de Mâcon mais après ? Il était de ces routiers nomades dont les contrats se faisaient au fur et à mesure des livraisons et il pouvait faire ainsi le tour de l'Europe. Ca m'allait et comme il m'avait précisé, même s'il n'appréciait pas, il préférait que ça se passe ainsi plutôt que me savoir livrée à tous les dangers ...

C'est peut-être la première personne au monde qui avait un peu d'attention bienveillante à mon égard ... Enfin de mon point de vue ... Alors, il me rassurait ...

Mais c'était un rustre, bourru et jaloux de ses habitudes perturbées par ma présence. Alors, je le craignais ...

La cabine spacieuse du camion permettait cette dualité paradoxale de la proximité tout en étant éloignés. On pouvait se créer deux espaces chacun à nous : la partie du conducteur et la partie du passager, formant quasiment deux "pièces" séparées.

Le voyage se passait dans un mutisme quasi-absolu, lui conduisant silencieusement et moi, prostrée à l'autre bout de la cabine, les jambes ramenées sous le menton, le visage accolé à la vitre, regardant le paysage interminable.

Les repas se passaient tout aussi silencieusement, avalant chacun nos sandwiches en continuant à rouler.

Le premier soir, je subis ses ronflements qui jaillissaient de la couchette arrière tandis que j'essayais de trouver le sommeil à la même place, dans la même position que durant la journée. Il semblait se désintéresser de mon sort, simplement rassuré que je ne sois pas dehors.

Le matin, nous repartîmes sans même prendre la peine de faire une toilette. Son odeur fétide augmenta encore plus mais je commençais à m'y habituer. Tout juste accepta-t-il de mauvaise grâce lorsque je réclamais une pause.

L'arrêt à Bordeaux dura à peine une heure, le temps que les manutentionnaires déchargent leur cargaison et nous voilà repartis pour l'Espagne.

Le soir, nous étions arrivés près d'une aire de repos juste avant la frontière. Je le sentis hésitant mais il finit par me lacher qu'il fallait que j'aille faire un tour une partie de la nuit dans l'aire car il "avait des choses à faire avec une amie". Je savais ce que cela sous-entendait mais la nuit noire me faisait peur dehors alors je l'ai supplié de me permettre rester dans la cabine.

- Ça ne me dérange pas, insistais-je. Tu ne m'entendras pas, je te jure ! Je me ferais toute petite ! J'ai peur dehors ...

Les larmes me vinrent aux yeux. Alors l'ours ma léché s'attendrit à nouveau.

- OK tu peux rester, si ça ne dérange pas mon "amie"

Ça n'a pas dérangé son "amie" juste préoccupée par son business. Celle-ci a toutefois précisé qu'il était hors de question de "faire" ça à trois et avec une adolescente de surcroît. Elle a été rassurée sur ce point ...
Par Flower - Publié dans : Flower - Jeunesse sans espoir
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Mardi 2 décembre 2 02 /12 /Déc 14:14
Je sursautais, il me fit peur instantanément mais pas complètement, étrangement ... Malgré le temps humide, il sentait la sueur, il était mal rasé et avait l'air parfaitement immonde. Mais je lui trouvais un côté fascinant, magnétique : il dégageait un charisme propice à impressionner l'adolescente que j'étais. Quelque chose me picota on ne sait où dans le corps ...

Avant que je n'aie eu le temps d'en placer une, il m'apostropha :

- Viens te réchauffer à l'intérieur autour d'un café ...

Il me montra du menton le relais routier illuminant l'aire toute entière ...

J'hésitais ...

Mais j'avais trop froid ...

Puis de toutes façons, sans attendre ma réponse, il me releva d'autorité en m'emprisonnant le bras dans son immense paluche. Je ne pouvais qu'obtempérer. Il m'enveloppa de son immense manteau mais même cela n'arrivait pas à m'arrêter de grelotter. Je ne repris mes esprits qu'une fois accoudée à une table haute, à l'abri dans la bâtisse. Je bus mon café par petites gorgées brûlantes, essayant d'esquiver les questions qu'il me posait invariablement ...

- Qu'est-ce que tu fais par ici ?

Au bout de la quatrième fois, je finis par répondre en fuyant son regard ...

- Je vais dans le sud rejoindre des copains ...

Si c'était un mensonge, au moins, c'est celui qui avait la consonance la plus plausible.

- Toute seule ?
- ...
- Toute seule ?
- ...
- Toute seule ?
- Oui, je vais rejoindre des copains qui sont partis un peu plus tôt. Je dois les rejoindre.

Je me sentais chavirer ... J'avais tellement peu l'habitude de mentir.

- Et tu as quel âge ?
- 18 ans, mentis-je à nouveau

Il secoua la tête lentement pour me montrer qu'il était loin d'être dupe. Mais il ne me contredit pas de peur de m'effaroucher.

- Et c'est où que tu vas dans le sud ?
- Euhh ... je ... C ... Cannes ...
- C'est ça ... Cannes ... Ben voyons ... Et tu comptes y aller comment ?

Je me rendis compte que pour échapper à ce questionnaire insistant, il fallait que je me mette moi-même à lui poser des questions.

- Je me débrouille ... Et toi, tu fais quoi ?

Il parut furtivement décontenancé ...

- Je suis routier ...
- Whoaaa c'est cool. Et tu vas où ?
- En Espagne.

Je le détaillais enfin du regard : il devait avoir la quarantaine avec des cheveux grisonnants ... Son odeur de sueur empestait l'atmosphère toute entière.

- Tu me prendrais en stop ?
- Je croyais que tu allais à Cannes. Ce n'est pas du tout ma direction ...
- Oui ... Je ...

Prise en défaut, je perdis mes moyens et bredouillais ...
Par Flower - Publié dans : Flower - Jeunesse sans espoir
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Jeudi 27 novembre 4 27 /11 /Nov 17:06
Le sexe, les hommes (plutôt les garçons !) je les ai découverts relativement tôt, vous ai-je écrit. Certes, même dans ces années 90 si loin, si proche, la découverte de la sexualité à 15 ans n'a rien d'exceptionnel. Peut-être un peu tôt mais relativement courant si j'en juge par les différents secrets qu'on se partageait entre copines. Mais le mauvais côté de cette chose est qu'on a une vision encore tronquée de l'humanité à cet âge là, alors a fortiori des hommes ! Je m'explique ...

Ma différence se situait dans le fait que les "première fois" ont été soit une expérience catastrophique ou soit du moins désagréable pour la plupart de mes copines tandis que pour moi, ça a été fabuleux. J'ai trouvé ça tellement fabuleux que je ne trouvais rien à redire d'en user et abuser au grand bonheur des petits mâles en rut qui m'entouraient au lycée. Alors forcément, les comportements dégradants sous toutes formes pleuvaient à mon propos ...

Au mieux, j'avais droit aux qualificatifs désobligeants (salope ; pute ; seul le métro ne lui est pas passé dessus etc ...) qui m'ont mortifiée au plus haut point ...

Au pire, je devenais petite amie de petits machos à deux balles qui me tapaient dessus comme si j'étais leur propriété privée ...

Ajoutez à cela l'exemple paternel, véritable tyran domestique comme seul référence masculine de mon univers ...

Puis pour finir, cette délectation que j'avais pour la chose sexuelle ...

Mélangez tous ces sentiments dans le corps d'une adolescente en éveil (n'oubliez pas que dans ces années là, nous n'avions pas encore les voies de communication existant aujourd'hui pour soutien à information !) et au final, je me retrouve à idéaliser faussement l'homme comme étant un bourreau naturel tandis que la Femme n'est que propriété du premier seul capable de lui faire atteindre le nirvana, forcément indispensable du coup. Et c'est tout ! C'est tout ce que représentait l'homme et la femme pour moi à l'époque et je pense qu'il reste jusqu'à aujourd'hui quelque chose de cela même subconscient ...

C'est seulement faiblement armée pour la vie que j'avais ainsi fugué.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que l'entreprise fut difficile ...

La saison était estivale mais il pleuvait ce jour-là ... La température a chuté et détrempée dans ma tenue légère, je grelottais de froid. J'étais assise, les yeux dans le vague dans une aire d'autoroute, le corps tordu par la faim (Évidemment, le peu d'argent que j'avais s'est évaporé en moins de deux). Je commençais à douter de la pertinence de mon action.

Néanmoins, en faisant du stop, j'avais réussi à atteindre la région lyonnaise, loin, très loin de mes bases avec le vague sentiment qu'il fallait que je me dirige vers le Sud ... Où exactement ? Je ne sais pas mais il le fallait ...

J'étais au bout du rouleau et je me mis à pleurer lentement de désespoir en me rendant petit à petit compte que le Sud c'était nulle part et ma fuite en avant ne me permettait que de me diriger vers le néant. Je commençais à me rendre compte de la nécessité de structurer sa vie. Mais le souvenir douloureux du paternel me faisait refuser que ce soit à nouveau lui qui en soit le garant.

La joie des vacanciers que je croisais ne faisaient que me torturer encore plus et me faisait sombrer dans une noirceur si paradoxale en cette saison.

Je ne l'avais pas entendu s'approcher, noyé dans le brouhaha incessant des voitures ...

Il me fit sursauter de sa voix bourrue ...

- Qu'est-ce que tu fais sous la pluie ? Où sont tes parents ?

Il me piqua au vif ...

- J'ai pas de parents ... J'ai pas besoin de parents ... Je suis grande
- Wow Wow Wow ... Calme-toi ... Je voulais pas te fâcher

Je levais enfin la tête pour voir et défier celui qui avait osé m'importuner dans ma grande aventure libertaire ...
Par Flower - Publié dans : Flower - Jeunesse sans espoir
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Lundi 3 novembre 1 03 /11 /Nov 12:37
Je grelottais ...

Je claquais des dents ...

De froid ? Oui, sans doute mais il y avait autre chose ...

Dans ce cas, de quoi ?

De peur ! Oui, il y avait de ça aussi ... Forcément, seule sur la route pour une adolescente, ça terrorise. Oui, mais j'étais décidée à matérialiser ma rébellion en fuguant brutalement après une énième dispute avec mon père où il m'avait violentée.

Ca, c'était le déclencheur mais pourquoi en est-on arrivé là ? C'est la question que je me posais en boucle et la réponse était invariable : soif d'émancipation, de liberté qu'on me refusait systématiquement. Alors, il a fallu agir ...

La vie avec des parents trop autoritaires avec des idées rétrogrades en ces débuts des années 90 est parfois trop dure à supporter, surtout pour une jeune fille se cherchant mais systématiquement bridée ... Trop dure pour un être emplie de contradictions comme je pouvais l'être à cette époque, tout comme je le suis encore ... Depuis toujours ... Et sans doute à jamais ...

C'est sans doute l'origine du mal, cette fugue ...

C'est sans doute l'acte fondateur de la désaxée que je suis devenue malgré le vernis social que j'ai réussi à peindre par dessus au fil des années mais qui craquelle à la moindre occasion, m'emmenant au bord de la catastrophe. A chaque fois, je réussis à m'en sortir mais c'est pour mieux recommencer plus tard ... Peut-être me fallait-il sombrer pour me rendre compte qu'il fallait que je m'assagisse mais même de ça, je n'en suis pas sure. A réfléchir à ces questions, je passais dès mon plus jeune âge de longs moments à m'isoler pour tenter d'y répondre mais jamais les réponses ne furent satisfaisantes jusqu'à aujourd'hui.

Mais revenons à l'instant de mes 16 ans où j'ai décidé de fuir la maison après que mon père eut espionné mon journal intime où j'y couchais toutes mes pensées secrètes réelles ou non ; où je décrivais des expériences vécues qui allaient forcément à l'encontre des interdits familiaux ; où, concrètement, je décrivais avec force de détails très crus ma première expérience sexuelle intervenue un an auparavant mais que j'avais jusqu'à présent réussi à soustraire à l'espionnite aigüe qui avait cours ... Et de surcroît, on ne peut pas dire que j'y relatais un quelconque regret : ça avait été fabuleux à l'époque. Par des proses adolescentes, je m'y promettais de recommencer, j'y chantais les louanges de la masculinité qui était capable de sublimer autant la féminité. J'avais recommencé maintes et maintes fois et durant longtemps, j'avais réussi à garder secret ces expériences qui étaient devenues excessives en fréquence, en tout cas pour une jeune adolescente.

Mon père a sorti la ceinture et m'a punie en conséquence ... Au-delà de la douleur, c'était surtout l'humiliation qui m'avait le plus traumatisée.

Alors, sans en référer ne serait-ce qu'à mes amies, j'ai fugué ... Décidée, c'était à ce moment un point de non-retour qui avait été atteint.

Pour aller où ? Je ne le savais pas ... Fuir, c'est tout ce qui importait. Découvrir le monde, fuir mon village natal où tout le monde sait tout sur tout le monde et qui est devenu une prison.

Et me voilà sur la route munie de mon seul sac à dos.

Le plus difficile fut de s'échapper par les petites routes où l'impression était qu'à tout instant, mon entreprise pouvait être vouée à l'échec. Cela fut toutefois facilité par la période estivale où des touristes étrangers sillonnaient la région et ne se posaient pas trop de questions sur une adolescente seule sur les routes de campagne ...

Mais une fois arrivée sur la route nationale puis sur l'autoroute, je me sentais enfin libérée de l'emprise paternelle ... Enfin libre ! Plus personne ne pouvait me rattacher à mon village par ici !
Par Flower - Publié dans : Flower - Jeunesse sans espoir
Ecrire un commentaire - Voir les 4 commentaires
Lundi 3 novembre 1 03 /11 /Nov 12:26
Voici un nouveau pan caché de ma vie qui va être levé.

Vous m'y découvrirez particulièrement autodestructrice. Parfois, votre moralité en prendra un coup mais que faire ? Parfois, vous serez tenté de mal me juger, parfois, vous me prendrez en pitié. Négative ou positive, votre appréciation m'est toujours aussi précieuse ...

Bonne lecture !

Bisous

Flower
Par Flower - Publié dans : Flower - Jeunesse sans espoir
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Jeudi 16 octobre 4 16 /10 /Oct 17:30
Mes yeux s'ouvrirent péniblement ... Enfin un oeil seulement ... L'autre était enfoui sous un épais bandage qui me couvrait la moitié du visage.

Tout le reste de mon corps semblait être déchiqueté, me faisait mal ...

Même si l'endroit ne ressemblait pas à un hôpital, j'étais entourée de tout l'appareillage complexe d'une salle de soins.

Que s'était-il passé depuis ?

Mes deux bras étaient plâtrés, tout comme mes deux chevilles, comme si ma tortionnaire s'était acharnée pour me les fracturer après ma perte de connaissance. Ma bouche était tuméfiée. Tout mon tronc était bandé. Des plaques d'ecchymoses tapissaient ma peau restée à l'air. Mais à part ça, j'étais dénudée ce qui me convainquit définitivement que je n'étais pas dans un hôpital. Dans un hôpital, j'aurais été revêtue d'une blouse. Là, juste un drap me couvrit les jambes jusqu'en haut des cuisses.

Pourquoi suis-je ici ?

Pourquoi m'a-t-on laissé encore en vie ?

Pourquoi celle qui m'a massacrée n'a-t-elle pas achevé le travail ?

Pourquoi ne m'a-t-on pas délivré de mon calvaire en prenant ma vie ?

Pourquoi me prolongeait-on inutilement mon agonie ?

La réponse a tout cela n'était-elle pas que justement c'est cette agonie qu'on voulait de moi ?

Ma mort ne servait peut-être à rien sauf à moi mais qui suis-je pour qu'on satisfasse mon besoin d'en finir ?

Une simple prostituée ... C'est tout ce qu'on daigne me laisser être et rien d'autre ... Même pas d'être un cadavre ...
Par Flower - Publié dans : Charlotte - Deuxième vie
Ecrire un commentaire - Voir les 6 commentaires
Mardi 14 octobre 2 14 /10 /Oct 11:57
Après plusieurs minutes de préparation, j'étais prête ...

Enfin ... "Prête" est un bien grand mot ...

Mon string me rentrait dans les fesses, cisaillant ma fente intime mais j'en oubliais jusqu'à même l'existence. Je venais juste de mesurer l'immensité de la peur panique qui m'avait saisie depuis quelques jours ... Je mesurais juste que j'étais trop âgée pour ce monde de jeunesse, trop faible au milieu de mes adversaires, monstres de compétition. Je vais me faire juste massacrer et mon esprit en paniquait jusqu'à se détraquer. Juste me faire massacrer pour quelques oripeaux de billets de banque.

Je m'assis, tétanisée, incapable de bouger ...

Lasse d'attendre sans doute, ma jeune préparatrice revint pour me tirer de force hors de la guérite. La foule en délire hurla son bonheur devant la promesse de sang enfin tenue. La petite noire trappue me hissa sur le ring, une immense bassine en caoutchouc remplie d'eau ...

Mon adversaire, les mains sur les hanches, hilare se tenait debout devant moi qui glissais pour m'étaler par terre. Un immense éclat de rire accueillit ma performance. Je me relevais et réussit tant bien que mal à rester debout sur la surface glissante. Je mimais une ridicule pose de boxeur en levant les bras devant mon visage.

Je ne me souvins que vaguement de la première salve : elle se rua sur moi et me bourrina de coups de poings qui m'atteignirent la poitrine, le ventre. Elle s'acharnait sur moi alors que j'étais déjà à terre, cherchant à protéger mon frêle corps de ses coups.

Puis vint une brutale pause ... Je sortis mon visage de mes mains ... Mon corps s'était couvert d'ecchymoses en quelques secondes ... Elle s'était écartée de moi pour me laisser me relever. Trop facile. Aussitôt que je l'ai fait, elle se rua sur moi pour me saisir à la hanche mais l'huile sur mon corps la fit rater sa prise. Je lui glissais entre les doigts pour m'étaler à nouveau par terre ...

Je me relevais à nouveau mais pour ne plus l'affronter cette fois-ci ... Paniquée, je cherchait à fuir pour sortir de la zone de combat. Mais c'était inutile : les spectateurs inlassablement me repoussaient au milieu du ring. Mon adversaire me décocha un terrible coup de poing qui m'atteignit la poitrine. Je ressentis une terrible douleur qui me paralysa le cerveau autant que le reste du corps. Je me suis retrouvée assise par terre, le souffle coupé, incapable du moindre mouvement.

Mes yeux étaient la seule partie de mon corps en état de marche : je la vis fondre sur moi sans que je ne puisse esquisser le moindre mouvement.

Je hurlais sans discontinuer, sans même m'en rendre compte, sous l'effet de la terreur.

La noire m'attrapa et tira sur l'élastique de mon string, seule prise possible de mon corps huilé, pour me relever et m'achever en corps à corps. L'élastique cassa net et le reste de mon string resta entre les mains de mon adversaire qui le brandit comme un trophée, acclamée par la foule en délire.

J'étais affolée, incapable d'exprimer une quelconque pudeur en me retrouvant entièrement nue. Je réussis enfin à me relever pour tenter de fuir à nouveau mais des mains me repoussaient encore une fois au milieu du ring. Je sentis une main m'arracher une touffe de poils du pubis ce qui me fit hurler de plus belle ... Mon desarroi ne semblait pas émouvoir mon adversaire qui bondit sur moi comme une lionne. Ses cuisses puissantes entourèrent mes hanches graciles, les enserrant comme dans un étau. Elle me chevaucha comme une jument tandis que je perdais mon souffle. Je m'affaissais brutalement sous son poids pour me retrouver ventre à terre.

Elle continua à me bourriner de coups de poings ... Je pleurais, gémissais, suppliais pour qu'on m'épargne mais ma détresse ne faisait qu'attiser la haine de mon adversaire et de la foule.

Puis elle se releva pour me saisir mes cheveux tirés en queue de cheval et me trainer, toujours à terre autour du ring pour m'exhiber à la populace ... Je sentais les crachats qui me couvrirent le visage, le corps.

Puis en me tirant toujours par les cheveux, elle me releva et me décocha un ultime coup de poing ...

Je sentis ma pommette éclater, juste avant de m'évanouir, le sang coulant sur mon menton ...

Je ne vis plus rien de la suite ... Je compris juste avant de sombrer dans l'inconscience que le combat était terminé au grand dam du public.

Tout cela n'avait même pas duré cinq minutes ...
Par Flower - Publié dans : Charlotte - Deuxième vie
Ecrire un commentaire - Voir les 2 commentaires

Laissez vos messages ...

Je recherche quelques volontaires pour commenter la perception que vous avez des différentes héroïnes du blog. Cela m'aiderait beaucoup de connaître votre avis. Cliquez sur le nom correspondant pour être redirigé directement sur la page correspondante.



Qui suis-je ?

Moi c'est Flower ... Je n'ai pas de talent particulier pour l'écriture mais j'adore la littérature érotique (et le sexe en général mais ça, vous verrez plus tard si vous êtes gentils). Aussi je me lance dans l'aventure du blog avec cette volonté.

Si le blog peut vous paraître décousu, c'est volontaire. J'aimerais le rendre un peu interactif et attractif. Votre mission, cher lecteur, consistera à assembler le patchwork des publications ... Vous verrez, ce n'est pas très difficile :)


Voilà et gros bisous de bienvenue.



Vous êtes  à être venus me voir  ... (Personne n'en saura rien :))

 

 

Retourner à l'ACCUEIL

BlogueParade.com - Annuaire des Blogues francophones
annuaire sexe lien dur

Exprimez-vous ...

Calendrier

Mai 2024
L M M J V S D
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    
<< < > >>

Dites-moi ...

W3C

  • Flux RSS des articles
 
Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus