Mes débuts étaient horribles ...

Immondes ...

Je ne mesurais pas à quel point ma déchéance me dégoûtait : tant d'inconnus qui faisaient de moi leur objet sexuel ... D'autant que je n'étais pas trop sûre de savoir la limite qu'ils ne devaient pas dépasser ... Certains étaient trash et lorsque je faisais mon rapport à Omar, le malabar chargé de nous protéger en cas de coup dur, il me dit que c'était normal ...

Une fois, comme ça, derrière un bosquet, un individu à la mine patibulaire m'a enjoint à faire l'amour avec sa "copine", une pute édentée, complètement ravagée aussi stone que moi. J'avais fini par vomir à la fin. Alors le mec, pour me punir, s'était défoulé en me gifflant à tour de bras.

J'ai eu la chance de ne pas en subir plus à cause d'Omar au loin qui nous surveillait.

Kassim autorisait à mes clients des corrections "légères" ...

Mes pleurs et mes cris n'avaient servi à rien : au contraire, cela excita encore plus mon client qui redoubla sa correction jusqu'à épuisement.

Je me suis évanouie et, à mon réveil, je ne vis plus qu'Omar qui m'enjoignit à reprendre mon poste.

Il finit par se calmer lentement ... Ses coups devinrent plus espacés et, au final, il se retira de moi, me laissant béante pour s'avancer vers ma bouche ... sans plus un mot ... Il n'en avait pas besoin ... Je savais ce qu'il voulait ... Il savait ce que je voulais ... Il voulait m'humilier et je voulais être humiliée comme pour punir mon corps d'être encore rétif au sort qui m'est destiné.

J'ouvris la bouche ...

Il me saisit les cheveux ...

C'est avec une intense délectation que je me repaissais de sa semence ...

Ca n'en finissait plus ...

Etrangement, je trouvais ma pittance d'un délice absolu ...

Je pleurais d'humiliation mais rien ni personne, y compris moi, ne pouvait m'empêcher d'aimer lui obéir.
Je ne voulais perdre aucune goutte : ma langue agile me nettoya abondamment les lèvres jusqu'à les laisser propre comme un sou neuf.

Une dernière giffle gratifia ma soumission perverse et tandis qu'il tournait les talons pour s'enfermer dans sa chambre, je m'écroulais sur le sol en me masturbant frénétiquement ...

Un cri ...

Un murmure ...

"C'est bon" ...

Je m'endormis sur place, allongée de façon grotesque à même le sol ...

Il ricana devant ma réaction devenue tellement prévisible : il me saisit les hanches pour me secouer comme pour me faire éructer encore plus la moindre once de jouissance qui pouvait rester en moi. Je hocquettais de plaisir ...

Encore ...

Pour satisfaire mon esclavagiste ...

Pour satisfaire mon besoin de soumission morbide ...

- Ahhh mais tu sais que je suis marié ? Tu ne seras jamais l'officielle ... Tu ne pourras jamais prétendre à mieux ...
-  Tant pis ... Je ... je serai votre maîtresse ... Je ferai ce que vous ne feriez jamais faire à votre femme ...
- C'est vrai tu suces bien ... Je ne peux pas demander ça à la mère de mes enfants, tu comprends ? Je ne peux demander ça qu'à des putes dans ton genre ...
- Oui, c'est vrai ... Nous les blanches, on suce bien ... Et moi en plus, c'est parce que je vous aime ...
- Ha Ha Ha ... D'accord, petite Charlotte ... Alors accepteras-tu d'aller tapiner pour moi vendredi soir ? Une de mes filles est tombée malade et j'ai besoin de toi pour occuper le terrain ...
- Ou .. Oui

Un imperceptible sanglot brisa ma voix alors que je m'efforçais de ne plus trahir mon désarroi ... Impitoyable, le Monstre toujours fiché dans mon ventre me mata encore une fois :

- Je n'ai pas bien entendu Charlie ...
- Bien sûr ... Je suis trop contente de vous rendre ce service ...
- A la bonne heure ... Mais t'inquiète pas ... C'est juste temporaire ...

Il eut l'air faussement convaincu ... Il me tenait et il le savait ... Offerte allongée sur ce divan souillé par mon vomi comme sur un autel, Kassim s'allongea derrière moi et, soyeusement avec une lenteur conquérante, il enfonça son pénis gorgé de sang dans mes reins martyrisés encore par mes spasmes ... Il continua néanmoins à me gronder comme une petite fille ...

- Mais qui me dit qu'une fois obtenu ce que tu veux, tu ne vas pas encore me filer entre les pattes ?
- Non, plus jamais ... J'ai trop compris ce que vous représentez pour moi

Il fronça à nouveau les sourcils. Très vite, je me repris à nouveau

- J'ai trop compris que je suis amoureuse de v ...

Je titubais et commençais à retirer mes vêtements ... L'habitude ... J'avais omis de mettre des dessous. Plus le temps, je m'étais habillée en catastrophe enfilant jean, T-Shirt, blouson et tennis ... Une manie héritée de ma pudeur d'avant me faisait également faire le même rituel : je retirais toujours le bas avant le haut car j'estimais que la vision des seins nus était plus choquante que la nudité du pubis. Néanmoins, j'achevais complètement de me déshabiller. Je levais les yeux hagards vers Kassim. Mes yeux étaient aussi rouges que ceux d'un lapin. Il comprit et me présenta une pipe que je m'empressais d'innhaler pour calmer lentement l'enfer qui détruisait mon corps ... Petit à petit, une quiétude s'empara de mon être ...

Kassim attendit patiemment, m'observant me droguer comme un serpent guettant sa proie hypnotisée. Je finis par m'allonger sur le divan, mes soubresauts se calmant lentement. Kassim s'était déshabillé et s'allongea derrière moi. Il me susurra à l'oreille d'une petite voix faussement langoureuse :

-  Tu m'as manqué Charlotte chérie ... Est-ce que je t'ai manqué un peu aussi ?
-  Ou ... OuOui
-  Dis-moi ce que tu veux ...

Une nausée me saisit soudain et je vomis sur la moquette. Kassim me caressa doucement la tête pour me laisser me vider ... Tranquillement ... Sûr de lui ... Sûr de moi ...