Les histoires érotiques d'une Fleur

Abdou prit longuement son temps, intimant impérieusement à ses camarades, frustrés, de se tenir à l'écart : ceux-ci, bien que furieux, obéirent néanmoins à leur chefaillon, respectant l'ordre animal qui se met perpétuellemnt en place dans leur milieu de violence. Abdou suborbonne ses deux camarades de lycée mais lui-même, précédemment, dans la soirée, se tenait respectivement à l'écart lorsque les sbires de s'en donnaient à coeur joie avec moi. Et je savais que malgré l'absence de Kassim, son spectre d'empereur reignait sur nous tous : il était toujours là ... même absent ... Et à la seule évocation de son nom, chaque être humain se fige furtivement comme si à distance, il pouvait tous nous foudroyer sur place ...

Et moi, au milieu de tout cela, au milieu de toute cette colonie de violents ... au milieu de cette fratrie mafieuse de noirs, offerte en guise de trophée, passant aux mains des uns et des autres selon le bon vouloir de Kassim et surtout pas du mien, moi ou plutôt mon corps de blanche lobotomisée ...

Enfin Abdou jouit longuement dans mon corps ... Il se cripsa sur mes hanches en vidant sa semence juvénile dans ma grotte abîmée par tant et tant d'usage ... Abdou, jouissant était désarmé et redevint le petit garçon un peu turbulent que je punissais en classe. Ce dernier sentiment décupla en moi une sorte de haine envers mon élève ...

Celui-ci sans un mot tomba dans une sorte d'infériorité devant cette femme au regard haineux qu'il venait de violer. Cette haine, ce n'était pas la souffrance qui l'avait causée, c'était l'irrespect ... Et ça le faisait peur ... bizarrement ... alors qu'il m'avait toujours sous sa coupe ... Il se recula terrorisé par mes yeux bleux transparents et transperçants ... D'un geste, il fit comprendre à ses camarades qu'il fallait qu'ils oublient l'idée même de vouloir me faire subir les derniers outrages ...

Rampante sur le sol, tout en continuant à fixer l'ombre des trois garçons s'écartant ostensiblement, une bave de haine suintant à la commissure des lèvres ... Je me saisis de mon garrot et d'une seringue qui avaient déjà servi auparavant ... Dedans, par les soins d'un des sbires de Kassim, tenant à ce que je sois maintenue dans un état de dépendance permanente, était emplie de l'héroïne quasi-pure de la plus grande qualité qui soit ... Oui, Kassim tenait à sa pouliche alors il la chouchouttait en lui injectant la meilleure qualité ...

Je me fixais mon garrot puis, après quelques tâtonnements, je me piquais enfin et avec une délectation qui me fit oublier à peu près tout l'univers qui m'entourait, je sentis le mortel liquide s'écouler petit à petit dans mon sang ...

Mes hocquets de junkie emplirent peu à peu régulièrement la pièce couvrant les autres bruits, apaisant à chaque seconde chacune de mes peurs ...
Dim 18 mar 2007 Aucun commentaire