Les histoires érotiques d'une Fleur

Le retour de cette escapade à Marrakech se fit du coup avec une certaine joie de retrouver mon homme. Qu'il était loin le temps où je paniquais rien qu'à l'idée de le voir.

Mais lui, si j'ai changé, ne changea pas. A peine entrée dans son appartement qu'il me tabassa avec rage : ma pommette éclata sous l'effet du premier coup de poing et comme un ver de terre, je rampais pour fuir la sentence. Mon sang se répandit comme une trainée de poudre sur mon passage ...

Il me poursuivit en m'arrachant les vêtements un par un ... Je finis par me retrouver dénudée avec des lambeaux qui jonchaient le sol de l'appartement ...

Il me hurla dessus :

- SALOPE !!! TU CROIS QUE TU PEUX TE CASSER COMME CA ET ME LAISSER EN PLAN ?! REPONDS-MOI SALE PUTE DE MERDE ...
- Je suis désolée, parvins-je à articuler ... Je croyais que ...
- Tu croyais ?! TU CROYAIS ??? TU N'EST PAS LA POUR CROIRE, RADASSE ... TU ES LA JUSTE POUR TON CUL !!! POUR QUE MES CLIENTS PUISSENT SE SOULAGER DEDANS ... TU NE SERS A RIEN D'AUTRE ... T'AS TOUJOURS PAS COMPRIS ?!
- Siii, pleurnichais-je avant de hocqueter sous l'effet d'un coup de pied bien senti au niveau de mes côtes ...
- Où tu as vu que tu pouvais décider d'aller où tu veux ?! Ici, c'est le Nègre qui décide et la Blanche qui est l'esclave ... Sale putain droguée ...

Une bave mousseuse ornait la commissure de ses lèvres tellement il était enragé. Je me soumis pour la énième fois ...

- Je ... j'ai compr ...

La table basse se fracassa sur mon dos, jetée par Kassim. Sa rage ne s'atténua toujours pas pour autant :

- TU AS COMPRIS QUOI, me hurla-t-il en me saisissant à la gorge pour me tirer de sous le sofa en dessous duquel je m'étais réfugiée ?

Seul un gargouillis sortit de ma bouche ... Je commençais à bleuir sous l'effet de la strangulation. Il désserra un peu son étreinte pour me laisser répondre ...

- Tu as compris quoi, répéta-t-il ?
- Je vous appartiens ...

Une gifle me fit voler encore ... Durant de longues minutes qui me parurent être une éternité, il me tapa dessus ... Mon sang gicla dans tous les sens ... Pas un seul moment, je ne hurlais, ayant déjà compris depuis longtemps que ce comportement décuplait sa violence.

J'avais fait la pire erreur de ma vie en partant quelques jours avec mes parents pour échapper quelque peu à la tension que provoquait en moi ce dégoût de la prostitution. Mais en même temps, en parallèle avec ce dégoût, subsistait, dominait, ce sentiment d'avoir Kassim dans la peau. Je ne pouvais plus l'en extraire, quand bien même je le voudrais.

Je lui appartenais : seul ce monstre dont je rêve qu'il calme sa violence au fond de mon ventre déciderait dorénavant de mon comportement au jour le jour ... Il me le fit comprendre durant ces longues minutes ultraviolentes ...
Mar 12 déc 2006 Aucun commentaire