Les histoires érotiques d'une Fleur

Moi, ça ne me dérangeait pas outre mesure car ce qui me rendait heureuse c'était d'être à ses côtés. Le plus étrange était que François depuis des heures que nous étions ensemble, n'avait prononcé en tout et pour tout que deux phrases. Cet état de fait reste un grand mystère pour moi : moi amoureuse de mon mari et qui n'adore rien de moins que nos échanges passionnés sur n'importe quel sujet, je me suis compromise avec un taciturne dont je ne connaissais même pas le nom et dont j'avais laissé me faire tout ce qu'il voulait après seulement deux rencontres. Je m'endormis sur cette incapacité à faire la lumière dans mon esprit.

Le lendemain, je me réveillais paresseusement quand la lumière m'éblouit brusquement : François, élégamment vêtu d'un seul boxer moulant ses fesses, venait de tirer les rideaux. Il se tourna vers moi et d'un ton neutre :

- Veux-tu prendre une douche à côté ?

A vrai dire, ce n'était pas vraiment une question ni un ordre. Mais, il ne me vint absolument pas à l'idée d'en débattre. Je me levais et me débarrassais des lambeaux en dentelle des dessous, dandinant un peu des fesses pour susciter un tant soit peu d'intérêt. Il me regardait avec autant d'intérêt que si j'étais vêtue d'une combinaison de ski. Lasse, je passais devant lui et m'arrêtais pour saisir à travers le coton son braquemart rangé dans son boxer et embrasser sa main avec un regard énamouré vers au dessus de ma tête, un point qui culminait à trente-cinq centimètres : pas plus d'intérêt n'éveilla François. Je lui fis une moue faussement fâchée puis j'allais sous la douche ainsi qu'il me l'avais demandé.
Jeu 19 oct 2006 Aucun commentaire