Les histoires érotiques d'une Fleur

J'étais estomaquée par tant de goujaterie. Néanmoins, je le suivis. La chaleur du salon de quatre cents mètre-carré me réchauffa agréablement. Je me débarassais de mon manteau tandis que François s'assit dans le sofa que je connaissais jusque dans ses moindres replis. Je m'assis en face. J'étais comme soulagée pourtant François restait silencieux. Il se désintéressa de ma présence en feuilletant un magazine. Moi aussi, je me désintéressais un peu de lui : étrangement, sa seule présence à proximité me suffisait.

Je voulais juste me mettre à l'aise et quand bien même il ne se passerait rien de plus, ça me suffisait. J'essayais tout de même de le provoquer en prenant des poses lascives puis bientôt je me décourageais et finissais par lire comme lui, un magazine.

Mon téléphone sonna : c'était mon mari ! Toute seule, j'aurais eu le coeur qui battrait la chamade mais en cet instant, je répondis calmement, abrégeant rapidement la conversation :

- Oui mon chéri ... Je vais me coucher ... Je suis souffrante.
- ...
- Non rien de grave ... Une migraine !
- ...
- Je t'embrasse. Je t'aime aussi.

Je l'aime mais l'idée de le tromper incessament sous peu ne me semblait plus incompatible avec cela. Je coupais la communication : François n'avait même pas levé un sourcil. Moi, je repris le magazine que je lisais et m'allumais une cigarette.
Ven 13 oct 2006 Aucun commentaire