Les histoires érotiques d'une Fleur

En vérité, je ne pouvais me résoudre à quitter ce bar sans contempler une dernière fois cette ombre au fond de la salle. Je recommandais, une fois qu'Emilie fut partie. Puis un autre, plus tard ... Puis encore un autre. Ma raison me criait de régler tout de suite et de partir mais le reste refusait ... Deux heures après, le groupe se leva pour partir. A l'allure d'une fusée, je décidais de les suivre. Je réglais et sortis, faisant semblant de se croiser par hasard en sortant du bar. Avec autant d'indifférence, le grand black retint ses hommes pour me laisser sortir en premier. Je m'arrêtais plus loin pour téléphoner et observais la direction que prenait le groupe. Il prenait la direction opposée à la mienne pour entrer dans une boîte de nuit. Après quelques longues minutes d'hésitation, je tournais les talons pour me présenter à mon tour devant l'entrée de la boîte de nuit. C'était une boîte de nuit diffusant de la musique hip-hop et essentiellement fréquentée par des blacks. J'étais une des rares blanches présentes et en tout cas, la plus remarquable. Car en dehors de ma couleur de peau, j'étais la seule habillée en tailleur et jupe courte, tenue classique de travail. De plus, les autres blanches étaient aux alentours de la vingtaine d'années, plus jeunes que moi, habillées de jeans et haut moulant. Elles étaient toutes accompagées soit d'une bande de copains soit de leur amoureux. J'étais la seule à entrer en solitaire dans la salle. Du coin de l'oeil, j'aperçus le groupe que j'ai suivi s'installer un peu à l'écart. Moi, je m'installais au bar et commandais à nouveau, peu soucieuse de mon état d'ébriété légère. Dans un premier temps, je fus assaillie par des dragueurs de tous âges mais je leur affichais une indifférence, ne pouvant me retenir de jeter un coup d'oeil de temps à autre sur le grand black inconnu.

Vers une heure du matin, j'étais toujours à la même place, les cheveux lâchés et le col de ma chemise blanche un peu plus ouverte qu'en début de soirée. Je n'avais pas dansé une seule fois, n'avais pas bougé une seule seconde de mon siège. Je me demandais toujours ce que je faisais là. Tout à coup, quelqu'un me tapota dans l'épaule. Je me retournais et un black filiforme se tenait devant moi :

- Sister ... Il y mon patron là-bas qui voudrait t'inviter à notre table.

Ce faisant, il indiqua précisément la table où le grand black que je n'arrêtais pas de mater était assis. Lui me regarda avec un air neutre et indifférent. Sans le savoir, je n'attendais que ça : je me levais subitement et légèrement titubante, je suivis le sbire vers la table. On me fit de la place et m'installa auprès de l'Homme. Il m'entoura naturellement les épaules de son bras, comme si on se connaissasit depuis des lustres. Je ne réagis pas, le laissant faire. Il héla un serveur qui m'apporta aussitôt un cosmo qu'il, détail qui m'échappa, savait être mon cocktail préféré et celui que je buvais au bar durant toute la soirée.

- Tu t'appelles comment ?
- Flower, mais mes amis m'appellent Flo.
- Flower ... Comme la fleur ?
- Oui
- C'est ton vrai nom ?
- Oui oui, je t'assure ...
- Bizarre. En tout cas, c'est joli
- Merci.
- Eh bien santé Flo.
- Santé ... euhh ?
- Moi, c'est François.
- Santé François.
Jeu 21 sep 2006 1 commentaire

Bonjour Fleur,

 

Je souhaitais vous écrire, vous confier mon impression, mais votre adresse mail ne semble plus exister... Quel dommage.....

 

Amant des sens

Amant des sens - le 30/12/2013 à 15h55