Les histoires érotiques d'une Fleur

Le vrombissement assourdissant de ses ronflements avaient maintenant rempli la cabine. Comme d'habitude, cassé par l'effort, il n'avait pas pris le soin de se rhabiller.

Plus rien ne pouvait m'empêcher de minutieusement observer l'objet de mon trouble, d'observer cette puissante hampe de chair repue qui s'est ramollie spectaculairement en quelques minutes, suintant de son jus blanchâtre à l'odeur entêtante.

Timidement et précautionneusement, de peur de le réveiller, j'approchais mes doigts, effleurait la tendre chair. C'était doux et chaleureux. J'avais envie de le saisir à pleine main, à pleine bouche mais cela aurait été trop téméraire et ça l'aurait réveillé. Mieux valait continuer longuement à électriser le bout de mes doigts avec le frottement soyeux contre sa chair la plus intime. Puis, lasse de retenir mes pulsions, je préférais arrêter avant de n'aller plus loin. Je préférais mettre fin à mon exploration tactile puis recueillir le nectar suintant du routier avec mon index pour le porter timidement à ma bouche.

Ça avait le goût de miel ...

Le jus mêlé de crasse, à la forte odeur de caoutchouc et de sueur avait pour moi un goût de miel ! Ce n'était pas la première fois mais celui-là avait un goût de miel ! Mon cerveau avait perdu depuis longtemps toute notion de lucidité. La fièvre sexuelle s'était emparée de moi et s'était installée comme une maladie insidieuse, transformant toute raison en pulsion.

Une violente crampe me saisit au ventre devant cette découverte extraordinaire. Alors, précipitamment, de peur d'être surprise, je me déshabillais enfin pour m'enfouir sous ma couverture.

  Le vrombissement assourdissant de ses ronflements, remplissant la cabine, me bercèrent bientôt pour m'endormir sans coup férir. Plus heureuse d'avoir franchi un pas. Mais la route était encore longue, dans tous les sens du terme.

Le matin, ignorant tout de ce qui s'est passé dans la nuit, il me fit une petite accolade pour me saluer. Cela faisait maintenant deux jours qu'ils ne s'était pas lavé et sous la canicule espagnole, les senteurs fortes de mâle suintaient abondamment. Je le humais avec délices, le trouvant nettement plus attirant ainsi.

Notre complicité atteignait maintenant des sommets.

- Viens avec moi, me dit-il. On va s'amuser avant de repartir.
Sam 13 déc 2008 Aucun commentaire