Les histoires érotiques d'une Fleur

Je me réveillais très tôt le matin alors qu'il dormait toujours. Mon esprit était aussi torturé que la nuit dernière. Mon corps était aussi brûlant que la veille, comme si j'étais atteinte d'une fièvre imaginaire. Des scènes imaginées de la nuit se télescopaient dans mon crâne tel un terrible kaléidoscope fait de patchwork de chair mêlés. Qu'est-ce qu'il m'arrivait ?

Je sortis de la cabine ... Un air frais et vivifiant me caressa le visage. Le soleil brillait déjà prodiguant un éclairage éblouissant. Le vent bruissait dans les feuillages mais il n'arrivait pas à rafraîchir ma chaleur intérieure. L'aire d'autoroute était déserte et seul l'immense poids lourd de mon compagnon de voyage stationnait sur le parking. C'était une aire sauvage, à peine aménagée de toilettes et d'un point d'eau. Idéal et discret pour ne pas être dérangé.

Après quelques minutes d'hésitation, je pris la décision de prendre une douche autant pour me nettoyer pour la première fois après cinq jours de fugue que pour tenter de circonscrire ce volcan en moi. Plus d'une fois je tournais la tête dans tous les sens pour vérifier si contrairement aux apparences, des indiscrets pourraient m'épier. Mais personne n'était réellement dans les parages et d'un coup d'oeil, je m'assurais également qu'aucun mouvement ne troublait du côté du poids lourd plusieurs dizaines de mètres en contrebas.

Alors seulement, je me débarrassais de mes vêtements et après plusieurs mouvements d'étirement, je me mis sous le jet d'eau fraîche. L'eau cristalline coula abondamment le long de mon corps nubile. Je me passais longuement les mains sur mon corps pour me frotter de la crasse accumulée. Ma main s'insinua après quelques hésitations entre mes jambes mais je la retirai précipitamment de peur d'être surprise à me donner un plaisir solitaire. Cela aurait pourtant annihilé cette brûlure de mon corps que l'eau fraîche n'arrivait pas à soulager. Je me secouais la tête comme pour me convaincre que j'étais trop jeune pour être aussi obsédée.

Peine perdue ...

Même si l'excitation s'est tout de même atténuée ...

Mais je réussis à me tenir et après avoir achevé ma toilette, je me rhabillais et descendis l'escalier de pierre qui me ramenait au parking où le poids lourd semblait toujours dormir à la mesure de son conducteur. Je me sentais plus propre à la fois extérieurement et intérieurement.

Il se réveilla en m'entendant ouvrir la portière passager même si j'avais pris mes précautions pour faire le moins de bruit possible. L'odeur de l'antre mâle, effluves mêlées de renfermé, de cigarette, de transpiration et de sperme me prit aux papilles provoquant instantanément ce picotement caractéristique que je venais de réussir à atténuer sous la douche quelques minutes plus tôt. Je me sentais prise au piège de mes instincts bestiaux, à mon grand désespoir. Il ne remarqua rien fort heureusement. Mais comme nos échanges verbaux étaient minimalistes, je ne saurais jamais si c'était réel ou s'il le cachait bien tout simplement.

Il se leva et même s'il ne mit que quelques secondes pour enfiler précipitamment un caleçon crasseux, j'eus le temps d'apercevoir cette chair tendre longiligne ornant une entrejambes grasse et poilue qui fit sursauter mon coeur. Si proche que j'aurais pu la toucher rien qu'en tendant le bras mais si loin ... Il sortit à son tour faire sa toilette et lorsqu'il revint, propre autant que je l'étais, quelque chose sembla subitement avoir disparu en lui : l'odeur du savon, de l'after-shave, de la propreté le rendait bien moins obsédant que lorsqu'il sentait le vrai mâle. Cela eut cependant pour effet de calmer ma bestialité subconsciente. Je soupirais de soulagement ...

Il sembla toujours ne s'apercevoir de rien et reprit le volant.

Plus tard, installés devant un copieux petit-déjeuner, bien après la frontière espagnole, il tenta de nouer contact avec moi, s'expliquant sur les évènements de la vielle :

- Il faut que tu comprennes ... Je suis sur la route toute l'année et j'ai des besoins comme les autres. Juste que ce n'était pas prévu que tu sois là mais comme c'est ainsi ...
- Pas de problème, lui souris-je, ça ne me choque pas. Je sais ce que c'est. Je ne suis plus une petite fille, tu sais ?

Il sourit ...

- Ne te presse pas pour grandir petite. Tu as toujours besoin de tes parents, contrairement à ce que tu crois.

Mon visage s'assombrit ...

- NON !!! J'ai besoin d'air ...

Il n'insista pas de peur de m'effaroucher. Il me sentait fragile à la mesure de ce que je voulais lui cacher.

Nous achevâmes notre petit-déjeuner et repartîmes sur la route mais cette petite explication semblait avoir brisé le mur entre nous. Je me sentais plus légère d'être moins seule ...

Lui de son côté parut moins incommodé par ma présence ...
Ven 5 déc 2008 1 commentaire
trés joli. encore une fois bravo Flower!
Francesca - le 06/12/2008 à 09h44
Merci merci merci merci
Flower