Les histoires érotiques d'une Fleur

Dans le RER qui nous conduisait et produisait son caractéristique de claquement saccadé, nous n'échangions pas un mot, Abdou et moi.

Au fur et à mesure que nous nous approchions, nous sentions la tension monter progressivement. J'étais conduite à l'abattoir en n'ayant jamais été aussi sexy de ma vie. Je ne me suis jamais sentie aussi belle, aussi désirable ... Et je l'étais d'autant plus que j'étais conduite par un jeune caïd qu'inconsciemment, on sentait être mon propriétaire : c'est comme s'il tenait une laisse invisible qui était attachée à mon cou pour m'emmener à l'enclos. Le trophée excite ...

Je le voyais aux regards des autres voyageurs avides, envieux, excités ...

Nous étions enfin arrivés sur le lieu où s'écouleraient vraisemblablement les dernières secondes de ma vie ...

Rien à l'extérieur ne laissait présager de l'activité qui se déroulerait dans ce vieux hangar désaffecté. Tout était froid, sombre, humide, vide ...

Une fois à l'intérieur, nous étions baignés dans une marmite bouillante, surchauffée, inondée de monde. Les gens étaient hostiles, vociferants, assoiffés de sang ... Des vigiles contenaient péniblement la foule prête à étriper la proie blanche, la seule l'appris-je plus tard, pour que nous puissions nous frayer un passage. Ca me rappelait de sales souvenirs ... Un certain soir dans l'appartement de Kassim ...

Nous arrivâmes devant ce petit caïd adolescent que j'ai eu l'occasion d'avoir comme élève, ridiculement accoutré d'un manteau de fourrure, toutes dents dorées dehors :

- Aaahhh ... Voilà la plus belle ... Bonsoir Mademoiselle Gauthier !
- Bonsoir Malik ...
- Je vois que tu es toujours aussi bandante Charlotte ...

Je baissais les yeux, gênée ...

Ses paroles exprimaient la chaleur, son regard exprimait le froid. Celui-là était bien moins tiraillé qu'Abdou à mon égard. Il apostropha une noire qui passait à proximité :

- Ho ! Pétasse ! Oui, toi là ... Tu emmènes ma Charlotte se préparer. Attention, si tu la cognes ... je te tue.

L'ordre était violent, dur et ne souffrait d'aucune contestation même si la petite noire trappue se rebella ... Juste pour la forme ...

La petite noire saisit agressivement mon poignet et me tira vers une petite guérite à l'écart, tandis que Malik entoura les épaules d'Abdou en l'invitant à s'installer ...

- Mon ami ... Comment vas-tu ?

Elle me poussa à l'intérieur en m'aboyant au visage :

- Écoute-moi bien sale pute enfarinée, tu suis bien ce que je te dit ... Je ne me répéterai pas ... La prochaine fois, je ne serai plus ta boniche.

Une grande noire à l'allure juvénile était déjà installée sur la coiffeuse dans la guérite. Elle avait les muscles saillants, façonnés par des années de muscu. Elle eut un rictus en me voyant frêle et menue :

- C'est toi que je vais défoncer ce soir ?
- ...
- Oui, c'est toi ... Tu vas pleurer salope !

Je sentis mes jambes se dérober : elle m'intimidait déjà avec sa musculature digne d'Arnold Schwarzenegger et sa violente diatribe à mon intention. Elle était nue à l'exception d'un très fin string noir qui se confondait avec le sombre de sa peau. Ses tétons bruns étaient érigés fièrement aux sommets de deux seins qui faisaient plus penser à des pectoraux mâles qu'autre chose.

La petite noire trappue, chargée de ma préparation sans se soucier de mon malaise me débarrassa de ma robe de soirée en dessous de laquelle, j'étais nue ... Ma future adversaire éclata de rire :

- Ooohhh elle s'est fait toute belle ... Ca va être un plaisir de t'arracher la touffe, sale pute blanche.

Elle sortit de la guérite en prenant soin de me bousculer ... Je faillis m'étaler ... La petite noire trapue resta imperturbable à ma peur. Elle me jeta un string rouge au visage.

- Tu enlèves tes pompes de pute, tu mets ça, tu t'enduis le corps d'huile et tu montes sur le ring. C'est tout. C'est simple. C'est compris ?
- Ou ... Oui

Elle sortit, me laissant seule ...
Lun 13 oct 2008 Aucun commentaire