Les histoires érotiques d'une Fleur

Guy n'en avait pas fini ...

- Essuye-toi devant moi Charlie ... dit-il en me tendant un paquet de kleenex

Je le pris et relevai bien haut ma jupette pour bien lui montrer ma nudité ... J'essuyais le coulis de sperme étonnament abondant de mon ouverture si tendre et usé après le passage de tant d'hommes.

-  Lèche-le Charlie, c'est bon pour ta toux ...

J'eus un haut-le-coeur mais Kassim avait ordonné qu'il avait carte blanche ... Je suçais le mouchoir qui se désagrégea dans ma bouche, inondant mes papilles de l'odeur entêtante de sperme.

- C'est bien ... Maintenant, fais-moi une gâterie comme tu sais les faire.

Il me caressa la joue comme je m'approchais de son pubis. J'essayais de réprimer un haut-le-coeur. J'émis des grognements pour l'exciter tandis que je le suçais avec application. Il me carressa la joue tendrement :

- J'aime ces moments où on partage nos fluides Charlie.

Si "partager nos fluides" veut dire me faire ingurgiter son foutre comme si c'était une chose naturelle, je comprenais qu'il "aime" comme il le prétend. Pour ma part ...

Mais ce genre de réflexions métaphysiques ne m'étaient plus permises : seul mon obéissance l'était.

Il éjacula grassement au fond de ma gorge. Il vérifia consciensieusemnt mon "travail" tandis que j'engloutis son sperme en même temps que mon dégoût. Il m'aida en passant ses doigts sur les coulures autour de mes lèvres.

- Regarde-moi ... Regarde-moi, Charlie ... Voilà ... C'est bien. Ca te fera du bien comme médicament ...

C'était enfin terminé ... Il me remit une liasse de billets que j'insérais dans mon bustier, entre mes seins ... Il me fit une bise tendre en me murmurant à l'oreille :

- Quitte cet endroit Charlie ... Deviens ma femme ...

Quitter Kassim pour devenir la chose de ce débris humain, je ne sais pas si j'y gagnerais quelque chose ... Au moins, Kassim m'emmenait au septième ciel quand il me baisait ... Je me demandais si je n'étais pas tombée amoureuse de Kassim ... Sa façon de prononcer "Dame Charlotte" me donnait des frissons et j'avais un pincement au coeur chaque fois qu'il préférait m'envoyer sur le trottoir plutôt que me garder chez lui, chaque fois qu'il me parlait de sa femme ... Etait-ce de la jalousie ? Non, plutôt la peur que ma situation n'empire, brisant ce fragile équilibre où le sordide et ma vie rangée se côtoyaient sans trop me détruire pour l'instant ...

Guy s'évanouit dans la nuit ... J'entendis sa grosse voiture démarrer ... Je marchais doucement pour rejoindre Leïla et Anita au bout de la rue ... J'aperçus dans l'ombre, Jenny ... Elle, ne m'aimait pas trop donc à peine un petit salut de la tête ... Une voiture passa ... Les occupants me sifflèrent mais ne s'arrêtèrent pas ... La voiture en passant m'éclaboussa les jambes ... Les occupants s'en aperçurent et me lancèrent à travers la fenêtre :

-  Mouillée un peu plus ou un peu moins ... Ce n'est pas bien grave ... Ca ne te change pas du foutre dont tu es couverte ... Salope ...

Sous la résille, mes jambes étaient striées de boue ... Mes sandales à talons naguères noires brillantes étaient également striées. De la boue s'était également insinuée sous les ongles de mes jolis orteils dont le vernis noir écaillé laissait transparaître le transparent de mes ongles et la salissure. Mes cheveux fins s'égoutaient doucement sur mon visage, faisant couler mon maquillage impeccable en début de soirée. Le rimmel avait coulé sur mes joues me donnant l'air d'avoir pleuré des larmes noires. D'ailleurs, sans m'en apercevoir, j'avais effectivement pleuré ... Des pleurs nerveux à force d'être humiliée ... J'aurais dû être forte devant l'adversité et ne pas basculer aussi facilement dans la drogue ... Trop tard pour les regrets. Aujourd'hui, remonter la pente glissante du goufre vers lequel je cours s'avère impossible ... Aujourd'hui, pute, demain quoi ?

Je refermais bien mon court blouson en cuir pour tenter de me protéger du froid et de la pluie ... J'eus une série d'éternuements qui fit couler mon rouge à lèvres noir. Il y avait toujours ce problème de mon arrêt de l'enseignement décrété par mon mac ... Que faire ?
Mar 22 avr 2008 Aucun commentaire