Les histoires érotiques d'une Fleur

Puis je raccrochais ...

Je restais longuement prostrée les bras ramenés contre mes jambes et la tête enfouie.

- Flower ?

Oui, on devait sortir pour sa putain de soirée où je devais faire la potiche mais en même temps, c'est tellement mieuux d'être à ses côtés. Je soupirais de dépit. Il était temps de me préparer.

Je pris longuement le temps de me faire un brushing et de me maquiller avant de revenir dans la chambre où François me regardait toujours aussi silencieux. Nous étions attendus pour vingt-et-une heure et il était déjà vingt heures. En comptant le trajet, nous allions être en retard. Je m'attendais à des reproches de la part de François, il n'en était rien ... comme d'habitude ... Ca me déprimait : une dispute emmènerait un peu de vie dans mon couple illégitime et m'aiderait forcément à prendre une décision.

Juste vêtue d'un string, je me choisis une robe de soirée que mon mari m'avait offerte, pour une réception dans une ambassade quelconque il y a un an ... On l'avait choisie à l'époque terriblement sensuelle.

J'étais sexy à tomber et pourtant, François, allongé sur notre lit me regardait avec un air d'une désespérante indifférence. J'avais l'impression que l'expression humaine et chaleureuse de François ne ressortait que lorsque nous faisions l'amour. C'est peut-être pour ça que je n'avais de cesse que nous nous retrouvions dans le sexe. J'étais perpétuellement en train de le chauffer, de tenter de l'exciter ...

Exprès, je me tins debout devant lui et lui posais un pied sur la cuisse sous le prétexte d'enduire ma jambe de crème adoucissante. L'air faussement maladroite, je lui effleurais l'entre-jambes de mes orteils vernis. Il ne réagit pas. Je haussais les épaules dépitée mais je laissais mon pied sur sa cuisse lorsque je me penchais pour saisir l'une de mes sandales à talons. Je me l'enfilais de la façon la plus sensuelle possible puis la nouait lentement au pied. Je recommençais avec l'autre ...

Toujours rien ! Au contraire, il éteignit sa cigarette et se leva :

- Tu es prête ? On y va ...
- Merde, maugréais-je.

Je le regardais avec avec défi, les mains sur les hanches, habillée de ma robe. Richard me l'aurait arrachée pour me baiser comme un malade mais lui ... RIEN.

Furieuse, je saisis un vase dessiné par un designer hors de prix que je lui lançais avec rage sur la tête. Il esquiva le projectile qui se brisa à la tête du lit et sans dire un mot, il se ralluma une clope en attendant patiemment que je me calme. De guerre lasse, je m'allumais aussi une clope et à la fin, vaincue, je lui lançais un regard qui donna le signal de notre départ.

Durant les deux heures de trajet pour rallier Paris, nous n'échangeâmes aucun mot. Je boudais dans mon coin et François tapota tout le long sur son Palm. Pour l'embêter, j'étendis mes jambes sur ses cuisses : il n'eut que le temps d'écarter son appareil avant de reprendre son activité comme si de rien n'était. C'est la première fois que François m'énervait à ce point, car c'est la première fois que François me résistait. Ca ne faisait qu'attiser le feu qui me consumait.

Jeu 17 avr 2008 Aucun commentaire