Les histoires érotiques d'une Fleur

Enfin, c'était terminé et c'est dans la voiture qui nous remontait sur Paris que Mr Black me fit faire une ultime fellation. Je faillis vomir quand il me força à avaler sa semence mais je fis mine d'aimer cela.

- Montre-moi comment tu kiffes avaler mon foutre, Charlotte.

Je lui exposais mon visage maculé du trop-plein de sperme que je n'avais pas réussi à avaler. Seuls mes yeux trahissaient ma réelle pensée : ils étaient larmoyants d'humiliation, de dégoût et surtout de profonde mélancolie.

Par pitié, tout de même, Mr Black me laissa me reposer durant le reste du voyage et ce n'était pas du luxe : cinq heures de sommeil, trop peu mais tellement beaucoup.

C'est juste couverte sommairement d'un drap sur le corps qu'une fois arrivés au bas du repaire de mon mac, je montais les marches pour me présenter devant lui, souriant comme si je revenais de faire des courses.

- Dame Charlotte ! Enfin, te voilà ...
- ...
- Tu es prête à aller travailler ce soir ?

Oui, décidément, mes quatre heures de repos n'étaient pas de trop. Evidemment, hors de question d'émettre une quelconque objection sous peine de retourner en redressement :

- Oui Kassim ... Avec plaisir ...

Kassim m'entoura les épaules de son bras à la fois protecteur et menaçant :

- Tu as été formidable ma chérie ... Je sais que tu fais ça parce que tu m'aimes.
- Oui, je vous aime

Oui, je suis hypocrite mais pas totalement : comme toujours, dès qu'il me dit qu'il m'aime, la midinette qui est en moi se sent flattée et valorisée. C'est le seul homme qui m'aime et ce sera sans doute le dernier homme qui me le déclarera.

Il m'embrassa tendrement. Je sais que sa tendresse n'est qu'intéressée, que c'est le seul moyen pour que son gagne-pain ne sombre pas totalement dans la folie, que je sois ce juste-ce-qu'il-faut de valide pour continuer à satisfaire ses clients de mon corps abîmé, mais c'est comme ça : j'étais totalement esclave de ces attentions que plus un autre mec ne me donnerait jamais.

- Je veux que tu sois la plus belle ce soir : je t'ai acheté une nouvelle tenue. Regarde !
- Elle est très belle Kassim ...

Je faillis tourner de l'oeil. J'allais atteindre le summum de l'indécence sur mon trottoir avec cet attirail pour poupée gonflable : une tenue tout en laçage qui me cacherait juste les tétons et le pubis accompagné de spartiates à talons immenses.

Mais Kassim m'aime : c'est l'essentiel vous ne trouvez pas ?
Mer 9 avr 2008 Aucun commentaire